En octobre 2018, la ministre de la Santé avait porté plainte contre trois intérimaires membres du bureau du syndicat national des médecins remplaçants hospitaliers pour "manquements déontologiques graves". Agnès Buzyn reprochait notamment à ces médecins intérimaires d'avoir publié une liste noire des établissements qui appliquaient le décret plafonnant la rémunération des intérimaires au printemps 2018. Ces praticiens appelaient leurs confrères à ne pas y effectuer de remplacement. Pour la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, cette initiative inacceptable portait atteinte à la continuité des soins. Elle avait alors saisi l'Ordre des médecins et demandait trois mois d'interdiction d'exercice.
Le 6 janvier 2020, la chambre disciplinaire de première instance de l'ordre de la région Auvergne-Rhône-Alpes a toutefois donné raison à Christine Dautheribes, trésorière du SNMRH, visée par une des plaintes. Cette dernière vient d'être déboutée. Contactée par Egora, la chambre disciplinaire indique que la ministre est condamnée à verser à Mme Dautheribes la somme de 1500 euros pour rembourser les frais de justice. Celle-ci peut toutefois encore faire appel de la décision. Le délibéré de l'audience pour les plaintes visant la présidente du SNMRH, le Dr Linda Darrasse, et son secrétaire général, le Dr Abdelaziz Hanaf, devrait être rendu à la mi-février.
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