Plusieurs tonnes de faux médicaments écoulés en Europe : "J'étais avide d'argent, je l'ai fait"

22/03/2017 Par Fanny Napolier
Médicaments

Il fabriquait des médicaments contrefaits en Chine avant de les écouler en Europe. Un homme a été entendu par le tribunal correctionnel de Marseille pour avoir dirigé un vaste trafic de médicaments contrefaits.

Cinq ans de prison ont été requis ce mardi devant le tribunal correctionnel de Marseille contre Arnaud Bellavoine, qui a reconnu avoir dirigé un vaste trafic de médicaments, fabriqués en Chine. Interpellé en 2012 en Espagne, il aurait introduit dans le réseau d'approvisionnement pharmaceutique de l'Union européenne plusieurs tonnes de médicaments contrefaits, dépourvus de principe actif ou sous-dosés. "J'avais de gros soucis financiers, j'ai eu l'idée du Plavix et du Zyprexa, c'était des trucs très à la mode et de gros volumes étaient prescrits en Europe", a-t-il confié. Arnaud Bellavoine faisait fabriquer les médicaments par Kevin Xu, dirigeant d'une unité officielle de fabrication de médicaments en Chine. Les contrefaçons ont été vendues à des grossistes et distributeurs agréés en Europe. "Même les clients étaient au courant, ils ne pouvaient pas ne pas savoir qu'il s'agissait de contrefaçons", a-t-il assuré. "Vous aviez connaissance des risques pour la santé ?" l'a questionné la présidente Christine Mée. "J'étais avide d'argent, je l'ai fait", a concédé le prévenu. Citant les peines prononcées à l'étranger pour sanctionner ce trafic - six ans et demi contre M. Xu aux Etats-Unis, huit ans de prison contre la tête du trafic en Angleterre -, la procureure Sylvie Marchelli a requis la peine maximum encourue pour l'infraction de blanchiment de contrefaçon, soit cinq ans ferme. Elle a en outre réclamé un mandat de dépôt, une interdiction de gérer pendant dix ans et la confiscation de la villa qu'Arnaud Bellavoine avait achetée 1,8 millions d'euros avec une partie des bénéfices du trafic. Partie civile, Sanofi a réclamé 352 000 euros de dommages et intérêts en réparation de son préjudice économique et 500 000 euros pour son préjudice moral. Le jugement sera rendu le 5 avril. [Avec AFP]

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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