Ils ont été récompensés pour leur lutte contre l'utilisation des "violences sexuelles en tant qu'armes de guerre" dans les conflits. Le Congolais Denis Mukwege, gynécologue connu de la communauté internationale comme étant le "réparateur des femmes", et Nadia Murad, ancienne esclave sexuelle de Daesh, ont reçu ce vendredi le Prix Nobel de la paix 2018.
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The Norwegian Nobel Committee has decided to award the Nobel Peace Prize for 2018 to Denis Mukwege and Nadia Murad for their efforts to end the use of sexual violence as a weapon of war and armed conflict. #NobelPrize #NobelPeacePrize pic.twitter.com/LaICSbQXWM— The Nobel Prize (@NobelPrize) 5 octobre 2018
"Denis Mukwege et Nadia Murad ont tous les deux risqué personnellement leur vie en luttant courageusement contre les crimes de guerre et en demandant justice pour les victimes", a déclaré la présidente du comité Nobel, Berit Reiss-Andersen. "Un monde plus pacifique ne peut advenir que si les femmes, leur sécurité et droits fondamentaux sont reconnus et préservés en temps de guerre", a-t-elle ajouté. Les Nations unies ont salué une annonce "fantastique" qui "aidera à faire avancer le combat contre les violences sexuelles comme arme de guerre dans les conflits". "C'est une cause chère aux Nations unies", a précisé la porte-parole de l'ONU de Genève, Alessandra Vellucci. Après une spécialisation en gynécologie-obstétrique en France, le Dr Denis Mukwege rentre à Lemera (Congo) en 1989, pour animer le service gynécologique. Lorsqu'éclate la première guerre du Congo, en 1996, l'hôpital est totalement dévasté. En 1999, le Dr Mukwege crée l'hôpital de Panzi. Conçu pour permettre aux femmes d'accoucher convenablement, le centre devient rapidement une clinique du viol à mesure que le Kivu sombre dans l'horreur de la deuxième guerre du Congo (1998-2003) et de ses viols de masse. Déjà récompensé en Europe, aux États-Unis et en Asie pour son action, ce colosse débordant d'énergie à la voix grave et douce a lancé en 2014 un mouvement féministe masculin, V-Men Congo. Le nouveau prix Nobel a encouragé fin juin les Congolais "à lutter pacifiquement" contre le régime du président Joseph Kabila plutôt que de miser sur les élections prévues le 23 décembre "dont on sait d'avance qu'elles seront falsifiées". [Avec AFP et Rtl.fr]
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