"Je me suis trompé, comme beaucoup de gens se sont trompés" : Michel Cymes remet les pendules à l'heure
Invité sur le plateau de Quotidien lundi, le médiatique médecin ORL est revenu sur ses propos (trop) rassurants du mois de mars et sur la polémique de la "grippette", qui lui a valu des mois de "bashing"… à tort. "Aujourd'hui, ma réponse, c'est que ce n'est pas grave mais je ne sais pas ce que je vous répondrai demain." Nous sommes le 10 mars, une semaine avant l'annonce du premier confinement. Invité de l'émission Quotidien sur TMC, Michel Cymes tente de rassurer la population, effrayée par la situation en l'Italie. Répondant "avec les connaissances scientifiques du moment", il déclare : "Ce n'est pas une grippette, ce n'est pas un rhume, c'est une forme de grippe un peu plus cognée que la grippe mais ça reste une maladie virale comme on a tous les ans." Interrogé sur la probabilité d'un confinement en France, le médecin dit ne pas y croire. "L'Italie a un système de santé beaucoup moins performant que le nôtre", souligne-t-il alors. "On est mieux préparé." Sept mois de "bashing" plus tard, Michel Cymes a tenu à remettre les pendules à l'heure. "Manifestement -j'ai dit que je n'étais pas prophète- je n'ai pas fait une belle prophétie. Je me suis trompé, comme beaucoup de gens se sont trompés puisqu'effectivement on a mis la France en quarantaine", a-t-il déclaré lundi 16 novembre, sur ce même plateau de Quotidien. "Je ne croyais pas qu'on irait vers une pandémie aussi grave, a-t-il reconnu. […] ça fait 30 ans que je passe mon temps à essayer de rassurer les gens sur la médecine et là je dis des trucs qui s'avèrent faux…" Tout en déplorant que son nom ait été injustement "accolé" au mot de "grippette". "La parole médicale est devenue inaudible. Elle est remplacée par la parole politique et par la parole d'experts qui n'en sont pas", a-t-il regretté, pointant le "brouhaha médical sur le Covid". "Normalement, le débat entre médecins ne doit pas être sur la place publique", a-t-il rappelé, s'en référant au code de déontologie. Soulignant qu'"au moins 50 plaintes" contre des médecins avaient été déposées devant l'Ordre, notamment pour charlatanisme, Michel Cymes veut croire qu'elles aboutiront sur des sanctions, du moins sur des blâmes et des avertissements. [avec Quotidien]
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