Le candidat Macron avait promis de ne pas y toucher. Mais le Président Macron serait bien tenté. A l'approche du débat sur l'immigration prévu le 30 septembre au Parlement, le dossier de l'AME ressurgit. Un rapport a été commandé cet été à l'Inspection générale des affaires sociales et à l'Inspection générale de l'administration. Attendu en octobre, il pourrait préfigurer des mesures d'économies contenues dans le PLFSS 2020. En 2017, l'aide médicale d'Etat a bénéficié à plus de 310 000 étrangers en situation irrégulière : c'est deux fois plus qu'en 2004. Dans le même temps, les dépenses se sont elles aussi envolées, passant de 424 millions d'euros en 2004 à 934 millions d'euros budgétés en 2019. Mais le coût pourrait dépasser le milliard d'euros cette année. D'après le rapport Goasguen-Sirugue de 2015, les frais hospitaliers représenteraient 70% du coût total. Alors que le Gouvernement a renoncé à toucher aux arrêts maladie et que 750 millions d'euros seront consacrés à la "refondation" des urgences, une réforme de l'AME pourrait donc permettre de dégager des moyens. D'après La Croix, l'instauration d'un ticket modérateur de 30 euros, évoquée en 2012, ne serait plus à l'ordre du jour. Il s'agirait plutôt de réduire le panier de soins. La droite plaide ainsi pour une restriction aux risques de contamination de maladies graves ou aux soins urgents ou vitaux. [avec La-croix.com]
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