Se sentant écartés du futur Service d'accès aux soins (SAS), les syndicats représentatifs des médecins libéraux haussent le ton à l'approche du 14 novembre, brandissant la menace d'une grève des gardes. "Aucune des propositions des médecins libéraux n'a été retenue", résume le Dr Jean-Paul Hamon, président de la FMF. Reçus au ministère vendredi 8 novembre dans le cadre du plan urgences, les syndicats représentatifs des médecins libéraux ont dénoncé dans un communiqué commun* diffusé ce mardi 12 novembre un plan "exclusivement centré sur l'hôpital" et une "occasion ratée de s'appuyer sur la médecine de ville". Le futur Service d'accès aux soins (SAS) censé éviter l'engorgement des urgences en organisant la réponse à la demande de soins non programmés serait ainsi "placé sous un numéro santé unique, le 113", qui ne serait "en fait que le 15 sous un nouvel habillage". Or, confier le SAS à l'hôpital, c'est risquer de "créer un appel d'air qui va monopoliser tous les moyens financiers disponibles (ARM et régulation, notamment)", de noyer les urgences vitales dans le flot des demandes de soins programmés, de marginaliser les libéraux au sein des centres de réception et de régulation des appels et d'entretenir la confusion dans l'esprit de la population. Et à cela s'ajoute, souligne le Dr Hamon, "le dépeçage de la médecine libérale" consistant à confier aux kinés la prise en charge directe des lombalgies et des entorses. Les syndicats de médecins libéraux militent pour une PDSa débutant à 18heures en semaine et englobant le samedi matin, pour la mise en place d'une filière dédiée aux soins de ville non programmés reposant sur le 116-117, avec une régulation assurée par leurs soins et une prise en charge valorisée financièrement. A défaut, les organisations n'auraient "plus d'autre possibilité pour se faire entendre que de s'engager résolument dans une grève des gardes". *CSMF, FMF, MG France et SML.
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