Consentement, autorisation parentale, seringues… les modalités de la vaccination des ados contre le Covid
A partir de ce matin, tous les jeunes de 12 à 17 ans peuvent se rendre dans les centres de vaccination pour se faire administrer leurs doses de vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19, “seul vaccin dont l’AMM permet la vaccination des moins de 18 ans”, précise la direction générale de la santé dans un DGS-Urgent envoyé aux soignants.
Le 2 juin dernier, la Haute Autorité de santé (HAS) avait rendu un avis favorable sur la vaccination de ce public avec le vaccin Corminaty, jusqu’alors autorité à partir de 16 ans mais qui a obtenu récemment une autorisation de mise sur le marché pour les adolescents âgés de 12 à 15 ans.
Pour cette nouvelle tranche d’âge, aucun critère de priorisation n’a été retenu, bien que la HAS ait recommandé de commencer par vacciner ceux qui présentent des comorbidités (obésité, immunodéficience, pathologies identifiées comme à risque de forme sévère de Covid), ou ont un proche à risque.
La DGS précise toutefois que les “adolescents ayant développé un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) à la suite d’une infection par le SARS-CoV-2” ne seront pas éligibles, conformément à l’avis du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, rendu le 11 juin. Rappelons...
que les 16-17 ans pouvaient déjà se faire vacciner en cas de pathologie à très haut risque de forme grave, ou s’ils ont des proches immunodéprimés.
Dans son DGS-Urgent, le ministère délivre par ailleurs les modalités de cette vaccination. Les vaccinateurs devront utiliser “des aiguilles de 16 ou 25 mm en fonction de la morphologie des enfants”, comme le recommande la Société française de pédiatrie. “L'ensemble des établissements pivots sont livrés en seringues de 16 mm depuis le 11 juin”, promet la DGS.
Consentement oral
Avec de procéder à l’administration de la dose de Pfizer, les médecins, infirmières ou encore sages-femmes devront recueillir l’autorisation des deux titulaires de l’autorité parentale. “Pour les jeunes à haut risque de forme grave de Covid-19 du fait d’une pathologie dont ils sont atteints, le professionnel vaccinateur doit s’assurer de l’autorisation donnée par au moins un des titulaires de l’autorisation parentale.”
Lors de l’injection, durant laquelle un seul parent pourra accompagner l’enfant, le vaccinateur devra préciser à ce dernier “qu’il s’engage sur l’honneur à ce que le parent co-titulaire de l’autorité parentale a donné son autorisation”, et “l’informer que toute déclaration ou information qui s'avérerait erronée ultérieurement, engage sa seule responsabilité”.
Il est par ailleurs recommandé aux professionnels de santé de conserver l’autorisation parentale sous format papier ou “en la mentionnant dans le dossier médical du patient”, précise-t-on. Le formulaire d’autorisation parentale, disponible ici, “doit être rempli et signé avant l’arrivée ou à l’arrivée dans le centre de vaccination”.
Le DGS-Urgent ajoute qu’avant de procéder à la vaccination, il est nécessaire de recueillir le consentement libre et éclairé de l’adolescent, à l’oral. “Les mineurs de 12 ans et plus devront recevoir, lors de l’entretien préparatoire à la vaccination, une information claire et adaptée à leur âge sur les incertitudes liées à la maladie, sur le vaccin lui-même et à propos de son efficacité à moyen et long terme, ainsi que sur les moyens complémentaires de prévenir la maladie.”
Enfin, explique le texte, les jeunes, “même s'ils ont plus de 16 ans et disposent d'une carte vitale à leur nom”, devront présenter la carte vitale d'un de leurs parents ou une attestation de droit mentionnant le n° de sécurité sociale d'un de leurs parents afin d’assurer “le bon remplissage de l'outil Vaccin Covid”.
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