L'équilibre de la Sécu, ce sera pour Gérald Darmanin

22/05/2017 Par Catherine le Borgne

Benjamin du gouvernement, Gérald Darmanin a été nommé à 34 ans, ministre de l’action et des comptes publics dans le premier gouvernement d’Edouard Philippe. Ce qui regroupe les attributions du budget, de la Sécurité sociale, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat.

A 34 ans, le maire de Tourcoing est une des étoiles montantes de la droite, relève Le Monde. Plutôt que de se construire loin du pouvoir au sein du parti Les Républicains (LR), il a donc répondu à l’appel du pied d’Emmanuel Macron. Très proche de Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales, il poussera la candidature de ce dernier à la présidence de l’UMP en 2012. Elu à 29 ans député de la 10e circonscription du Nord, maire de Tourcoing à 32 ans… tout est arrivé très vite pour ce diplômé de Sciences Po Lille. Rangé derrière Nicolas Sarkozy, à l'UMP, il est persuadé que l’ancien président l’emportera car sa base se mobilisera, et il est le premier à tirer la sonnette d’alarme sur la sociologie du vote Fillon au lendemain de ce scrutin. "La primaire est un instrument intéressant pour sélectionner et légitimer un candidat. Le problème est que cet outil n’intéresse que les classes sociales supérieures, les retraités et les urbains qui ont du temps à y consacrer", confie-t-il au Monde avant de prévoir : "Si le candidat de droite ne parle qu’aux milieux favorisés, son socle électoral sera très réduit et le FN récoltera les votes des plus modestes." Peu en phase avec un libéralisme trop rigoriste, Gérald Darmanin ne sera pas à l’aise dans l’équipe de François Fillon. D’abord à cause de son programme, notamment la hausse de la TVA, puis à cause des affaires. Le 3 mars, il renonce à faire campagne pour François Fillon au même moment que ses amis les plus proches du parti : les lemairistes Thierry Solère et Sébastien Lecornu mais aussi les juppéistes Gilles Boyer et Edouard Philippe. Depuis plusieurs mois, il ne cessait de critiquer le libéralisme d'Emmanuel Macron ou son passé de banquier. Le 25 janvier, dans une tribune publiée par L’Opinion, il dénonce "le bobopulisme de M. Macron". "Loin d’être le remède d’un pays malade, il sera au contraire son poison définitif. Son élection, ce qu’au diable ne plaise, précipiterait la France dans l’instabilité institutionnelle et conduira à l’éclatement de notre vie politique", estime-t-il alors. Au gouvernement d'Edouard Philippe, il aura à cohabiter avec Agnès Buzyn, la ministre de la Santé qui ne détiendra donc pas tous les instruments du pouvoir, à savoir les cordons de la bourse, contrairement à Marisol Touraine, qui décidait tout à la fois, de dépenser pour la santé publique et d'économiser dans le but de remettre la Sécu à flot. [Avec Le Monde]    

Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?

Stéphanie Beaujouan

Stéphanie Beaujouan

Non

Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus

1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
0
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
12
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6