Ferrand était payé par les Mutuelles de Bretagne quand il a signé la loi sur les réseaux de soins
De nouvelles informations viennent étayer ce qui ressemble de plus en plus à "l'affaire Ferrand". Le journal Le Monde indique que Richard Ferrand était toujours payé par les mutuelles quand il a co-signé la proposition de loi sur les réseaux de soins.
Les révélations sur le passé de Richard Ferrand n'en finissent plus de sortir. De nombreuses voix appellent déjà à sa démission, depuis que Le Canard Enchaîné a révélé l'opération immobilière fructueuse qui a bénéficié à sa compagne. Un poste de "chargé de mission" Ce mardi, c'est au tour du journal Le Monde d'apporter sa contribution. Dans une enquête, le quotidien révèle que Richard Ferrand était toujours rémunéré par les Mutuelles de Bretagne lorsqu'il était député, et notamment lorsqu'il a co-signé la proposition de loi Le Roux sur les réseaux de soins en 2012. Dans les faits, Richard Ferrand a dirigé les Mutuelles de Bretagne de 1998 à 2012. Lors de son élection à l'Assemblée nationale, il a quitté son poste de directeur général. Il a été remplacé par son ex-adjointe et a obtenu de conserver un poste de "chargé de mission" auprès de la nouvelle directrice. Pour ces fonctions, il a été rémunéré 1 250 euros par mois, de 2012 à 2017. "Il était en lien d’intérêts" Dès l'automne 2012, Bruno Le Roux dépose une proposition de loi sur les réseaux de soins. Le texte est co-signé par quelques députés socialistes, dont Richard Ferrand. Interrogée par Le Monde, Catherine Lemorton, alors présidente de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, s'étonne de cette double casquette : "Richard Ferrand m’avait dit qu’il avait travaillé pour les Mutuelles de Bretagne, mais pour moi c’était du passé, assure Catherine Lemorton. Si j’avais su qu’il était encore chargé de mission [aux Mutuelles], la question, je l’aurais posée clairement. Il était en lien d’intérêts." "Il m'est reproché d'avoir participé aux débats sur une proposition de loi en 2012 relative aux réseaux mutualité, s'est défendu Richard Ferrand dans un communiqué de presse.. Cette proposition a été déposée par le président du groupe SRC et l'ensemble des députés qui le composent, conformément aux enganements de campagne de François Hollande. Si je sui sintervenu en Commisssion et en séance pour défendre les principes de ce texte, je n'ai en revanche pas déposé d'amendement. (...) Devrais-je m'abstenir de défendre un principe pertinent et dans le sens de l'intérêt général au prétexte que je connais bien le sujet ?" Il faut souligner que, si le texte a bien été déposé par le président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Le Roux, il n'a pas été co-signé par "l'ensemble des députés qui le composent", comme l'indique Richard Ferrand, mais par sept d'entre eux, dont lui-même. Pour ajouter au mélange des genres, Le Monde indique que l'assistant parlementaire embauché par Richard Ferrand à son arrivée à l'Assemblée n'est autre que le compagnon de la nouvelle directrice des Mutuelles de Bretagne. "Il n’y a aucun lien entre mes activités aux Mutuelles de Bretagne et la présence d’Hervé Clabon", s'est défendu Richard Ferrand. Deux ans plus tard, Hervé Clabon a été remplacé par le propre fils de Richard Ferrand. [Avec Lemonde.fr]
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