Catherine Lemorton, pharmacienne et ancienne présidente (PS) de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, n'a pas réussi à retrouver le siège de députée de Toulouse qu'elle occupait depuis 10 ans. Elle se confie sans détour dans Libération, sur "le vide" ressenti depuis la défaite, et sa situation de sans emploi.
Célèbre pour sa détermination à défendre son camp et son franc parler face aux professionnels de santé libéraux, la pharmacienne et ex députée PS présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale Catherine Lemorton, n'a pas retrouvé le siège de députée de Toulouse qu'elle occupait depuis 10 ans, lors des dernières législatives. C'est sans fards qu'elle confie son "désarroi" à Libération, à l'occasion d'une enquête sur les députés mis au chômage par la déroute de leur camp, il y a deux mois.
"Une nuit blanche au milieu des cubis de vin et de la charcuterie"
"J’étais dans le même état que lors de mon licenciement économique. Sauf que là, c’est public… et qu’on dit qu’on l’a bien mérité. Les gens ne se rendent pas compte du désarroi que c’est", confie celle qui était devenue, à force de déclarations à l'emporte- pièce, la tête de turc des médecins libéraux. Le soir de la défaite fut pour elle "une nuit blanche au milieu des cubis de vin et de la charcuterie", suivie par l’inquiétude de sa famille, sa fille qui revient dormir à la maison pour qu'elle ne reste pas seule, le licenciement de ses collaborateurs, l’arrêt du virement mensuel au parti et la colère, "parfois", envers les citoyens, relate le quotidien. Puis à la phase de colère, a succèdé "le vide". "Plus de mails, mais alors plus rien ! Aujourd’hui, ça va mieux, mais j’évite de regarder ce qu’il se passe à l’Assemblée parce que ça fait beaucoup de mal. C’est tellement désolant…", lâche-t-elle.
Un poste dans une agence sanitaire
A la recherche d'un emploi comme des dizaines de ses ex collègues, Catherine Lemorton sait bien que personne ne l'attend, nulle part. "Je ne suis pas sûre qu’une porte s’ouvre demain si je ne la force pas", juge-t-elle, alors qu'elle "ne dirait pas non" à un poste dans une agence sanitaire. Après avoir connu les ors de la République, l'ancienne pharmacienne sexagénaire ne se voit pas retourner en officine. "Je le verrais comme un retour en arrière, une régression dans mon parcours.", reconnaît-elle dans Libération. Avec liberation.fr
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