Après la mise en examen du Dr Méheut, généraliste normand accusé d’euthanasie pour avoir administré du midazolam à des patients en fin de vie, l’Union régionale des médecins libéraux de Normandie (URLM) avait adressé un courrier à la ministre de la Santé pour défendre la cause du médecin. Ils y demandaient notamment l’annulation de sa suspension, et l’ouverture du midazolam pour les médecins généralistes en ville. Ce vendredi 10 janvier, la ministre de la Santé a répondu en une lettre au président de l’URML Normandie. “J’ai été très sensible à votre démarche et tenais à vous en faire part”, écrit ainsi Agnès Buzyn.
Si elle ne tient pas à porter d’appréciations sur les procédures de justice en cours concernant le Dr Méheut (qui sera jugé en février, ndlr), elle indique avoir sollicité l’ARS pour assurer la continuité des soins et “aboutir rapidement à une solution permettant aux patients (...) de disposer rapidement d’un médecin traitant”. Agnès Buzyn écrit aussi “partager pleinement” les préoccupations quant à l’accès des patients en ambulatoire aux médicaments utilisés pour la prise en charge de la sédation profonde et continue. “Si la prise en charge au sein d’un établissement d’hospitalisation à domicile (HAD) offre à ce jour un cadre sécurisé en matière de circuit du médicament et d’organisation de la décision collégiale nécessaire dans ce type de circonstance, le dispositif dérogatoire institué en ville par la décision ministérielle du 20 décembre 2004 autorisant la rétrocession de certains médicaments utilisés dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique rebelle et des soins palliatifs soulève de nombreuses questions tant sur le plan juridique que de la pratique soignante”. Des travaux “urgents” La ministre annonce ainsi qu’elle souhaite ainsi que des travaux “soient menés de manière urgente” par ses services pour “encadrer, sécuriser et garantir l’accès des patients en ambulatoire” aux spécialités prescrites hors AMM utilisées dans la sédation profonde et continue.
Ces travaux devraient être “articulés” avec une “finalisation de la recommandation de bonne pratique de la Haute Autorité de Santé” sur la prise en charge médicamenteuse en situation palliative. Ils devront également être menés “de manière” cohérente” avec la construction du nouveau plan de développement des soins palliatifs et de l’accompagnement des patients en fin de vie.
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