La ministre de la Santé Agnès Buzyn a été sifflée et huée par plus de 200 manifestants inquiets de la désertification médicale lors de son arrivée aux États généraux de la santé dans la Nièvre.
Des élus et des syndicalistes attendaient la ministre de pied ferme à la Maison de la Culture de Nevers, sur fond de crainte d'une fermeture du service des urgences de nuit à Clamecy dans le département, qui avait conduit 35 maires à remettre leur démission au préfet la semaine dernière.
"Les Nivernais entrent en rébellion"
"Non à la fermeture des urgences de nuit", "les ruraux ont droit au secours" ou encore "la santé dans la Nièvre, c'est vital", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants, qui scandaient "liberté, égalité, maternité", en référence à la maternité de Cosne-sur-Loire, elle aussi menacée. "Les Nivernais entrent en rébellion", a lancé le président du Conseil départemental Alain Lassus (PS), un médecin qui a fait de la santé dans le département l'un de ses chevaux de bataille, et qui travaille à la création d'une "mutuelle solidaire" au niveau du département. "Dites-nous que vous prenez en compte notre situation désespérée, que vous mesurez nos problèmes et que vous allez nous aider à les résoudre", a-t-il lancé à la ministre. "Il y aura toujours des urgences pour prendre en charge les gens la nuit (...) à Clamecy comme partout en France" grâce à un "service de Samu ou d'urgence qui soit en capacité de répondre à une situation aiguë la nuit", a assuré Agnès Buzyn lors d'un point-presse. L'Agence régionale de santé (ARS) "travaille à mutualiser différents services d'urgence, ou le Samu et les urgences ensemble", a précisé la ministre. [Avec AFP]
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