Alors qu'il cédera son poste de président de la FHF à la fin du mois, Fréderic Valletoux appelle l'exécutif à mieux répartir les contraintes d'intérêt général entre les médecins libéraux et les personnels hospitaliers, relève Les Echos. "C'est le quinquennat de la dernière chance pour le système de santé" estime le nouveau député qui juge que sans "réforme de fond" rapide, ce sera la fin du "système de santé tel qu'on l'a connu". Selon l'ancien maire de Fontainebleau, "depuis dix ans, on a beaucoup esquivé les réformes de fond". Fréderic Valletoux propose en premier lieu de rééquilibrer le partage des missions d'intérêt public entre l'hôpital et une médecine libérale "qui porte de moins en moins le fardeau de l'intérêt général".
"Progressivement, on a levé les contraintes pour les libéraux - par exemple en supprimant les gardes, alors que ce sont des médecins "financés par l'argent public", détaille le député. Dans le même temps, l'hôpital est devenu un "système hyperadministré". "C'est sur le dos de l'hôpital qu'on a accumulé un certain nombre de contraintes", ajoute-t-il. Fréderic Valletoux reconnaît toutefois que 40 % des généralistes participent à la permanence des soins. Il souhaite donc étendre leur nombre. "On ne peut plus faire l'économie d'être un peu plus coercitif, même s'il peut y avoir plein de degrés d'exigences", tranche le président de la FHF qui estime que les "mécanismes incitatifs" ne fonctionnent pas. Le député évoque ainsi l'encadrement, voire l'interdiction, des dépassements d'honoraires pour les médecins travaillant dans des zones déjà "surdotées". Et s'il s'attend à une vive réaction des syndicats de médecins il leur répond d'emblée : "Il y a des syndicats de libéraux qui plutôt que de proposer des solutions sont arc-boutés pour que rien ne change".
Frédéric Valletoux juge qu'il faudrait également se pencher sur le chantier des "dépenses inutiles" produites par le système de santé, ce qui permettrait d'"améliorer le salaire de l'aide-soignante et la consultation du généraliste en secteur 1". Il préconise de s'attaquer aux "actes inutiles qui ne servent pas l'intérêt général en santé", comme les "actes de confort financier pour les professionnels" [Avec lesechos.fr]
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