Biogaran, filiale du groupe pharmaceutique Servier, sera capable de remettre sur le marché son ancien générique du Levothyrox d'ici "2 mois, 2 mois et demi", sous réserve du feu vert de l'ANSM.
"Nous avons été contactés par l'ANSM (l'Agence nationale de sécurité du médicament) pour remettre sur le marché notre ancienne formule (...). Si ça peut soulager des patients, nous le ferons", a déclaré le président de Biogaran, Pascal Brière, en marge d'une conférence de presse à Paris sur les 20 ans du laboratoire. En cas de feu vert de l'ANSM, "nous ne pourrons pas être là avant 2 mois, 2 mois et demi", le temps de relancer la production, a-t-il prévenu. Face aux sérieuses difficultés d'adaptation de milliers de patients à la nouvelle formule du Levothyrox, médicament du laboratoire allemand Merck KGaA administré en cas d'hypothyroïdie ou après une opération de cancer de la thyroïde, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé vendredi la remise à disposition, d'ici fin septembre, de lots de l'ancienne formule, toujours vendue à l'étranger. Biogaran a trouvé une nouvelle formule "parfaitement stable", mais celle-ci ne devrait pas être disponible avant "fin 2018", le temps de mener une étude de bioéquivalence, a précisé Pascal Brière. Quant au laboratoire belge Serb, qui commercialise déjà en France un traitement alternatif au Levothyrox sous forme de gouttes, il a annoncé vendredi avoir doublé sa production pour répondre à une "augmentation significative de la demande". Une enquête judiciaire a été ouverte à Marseille après plusieurs plaintes de malades se disant victimes du nouveau Levothyrox. [Avec AFP]
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