Face à la "circulation intense et précoce du virus de la bronchiolite" dans un contexte de tension dans les services pédiatriques, le ministre de la Santé a décidé d’activer le plan Orsan. Ce dispositif permet de réorganiser l'offre de soins à l'hôpital en cas de situation exceptionnelle, mais aussi en ville. "Face à des niveaux d’hospitalisation sans précédent depuis 10 ans, engendrés par l’épidémie de bronchiolite, j’ai activé aujourd’hui le plan Orsan*", a annoncé François Braun ce mercredi lors des questions au Gouvernement à l’Assemblée nationale. D’abord concentrée sur quelques régions, l’épidémie de bronchiolite - particulièrement "intense et précoce" - concerne désormais toutes les régions métropolitaines et plusieurs territoires d’Outre-mer. "Comme chaque hiver, elle induit un surcroît de sollicitation de notre système de santé, qui intervient dans un contexte où nos structures hospitalières sont déjà fragilisées par deux années et demie de crise sanitaire et d’importantes difficultés de recrutement", en particulier les services pédiatriques, indique le ministre dans un communiqué. Le plan Orsan Epi-Clim (pour épidémies saisonnières et événements climatique) permettra de "structurer la réponse du système de santé et de fluidifier les prises en charge". Concrètement, il renforcera la capacité des autorités sanitaires à "garantir une réponse coordonnée sur chaque territoire ". Le ministre souhaite qu’il soit ainsi "décliné au niveau régional, sous l’autorité des ARS, dans la gestion de l’épidémie de bronchiolite". Cette déclinaison permettra de définir l’organisation régionale en vue d’assurer "une prise en charge et un accompagnement adaptés" des nourrissons et jeunes enfants concernés par l’épidémie, de veiller "à la pleine mobilisation de tous les acteurs de santé (publics et privés)", d’adapter les capacités d’hospitalisation afin de "garantir un équilibre entre les besoins de santé et les capacités de prise en charge", mais aussi "d’accompagner les acteurs du territoire dans la mise en œuvre de solutions en réponse à cette situation de tension". Le ministère précise que les ARS devront veiller à ce que la permanence des soins en médecine de ville "soit territorialement adaptée au niveau de tension rencontré".
Face à des niveaux d’hospitalisation sans précédent depuis 10 ans, engendrés par l’épidémie de bronchiolite, j’ai activé aujourd’hui le plan ORSAN. Nous renforçons les moyens de chaque région pour soutenir les soignants et assurer la prise en charge des enfants et des familles. pic.twitter.com/vYqqAIhWb0
— François Braun (@FrcsBraun) November 9, 2022
Malgré un "infléchissement en lien avec les congés scolaires de Toussaint", Santé publique France a constaté une "poursuite de l’augmentation des indicateurs de surveillance de la bronchiolite chez les enfants de moins de 2 ans". Dans son dernier bulletin, elle pointe en effet des nombres de passages aux urgences et d’hospitalisations "très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques depuis plus de 10 ans". Du 31 octobre au 6 novembre, 6.891 enfants de moins de deux ont été vus aux urgences pour bronchiolite, soit une hausse de 7% par rapport à la semaine précédente. Parmi eux, 6.326 (92%) étaient âgés de moins de 1 an. Un tiers environ ont été hospitalisés (2.337), en hausse de 13% par rapport à la semaine précédente. La quasi-totalité des enfants hospitalisés étaient âgés de moins de 1 an (95%). "Les hospitalisations pour bronchiolite représentent 50% des hospitalisations à la suite d’un passage aux urgences chez les enfants de moins de deux ans, note l’agence. En comparaison, ce pourcentage était d’environ 40% lors des pics des saisons précédentes." *organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus