Bronchiolite : les pédiatres dénoncent "l'imprévision" des pouvoirs publics
Alors qu'ils se sont "investis massivement depuis le printemps dernier" dans la préparation de la campagne d'immunisation des nourrissons contre le VRS, les pédiatres libéraux se retrouvent aujourd'hui "seuls à devoir expliquer l’imprévision et l’incurie des pouvoirs publics" à des parents angoissés, s'insurge dans un communiqué diffusé ce lundi 2 octobre le Syndicat national des pédiatres français (SNPF). Les médecins spécialistes y déplorent l'impossibilité des pharmaciens à honorer leurs prescriptions de nirsévimab (Beyfortus) après la suspension des livraisons en officine du traitement dosé pour les moins de 5 kilos, le 22 septembre, puis de celui destiné aux plus de 5 kilos, vendredi 29 septembre, tous deux victimes de leur succès. Le ministère explique que l'adhésion des parents à cette campagne a été sous-estimée et les commandes, "sous-évaluées".
Les pédiatres font désormais face à des parents particulièrement inquiets, étant donné la sévérité de l'épidémie de bronchiolite l'hiver dernier. "L’épidémie de l’an dernier risque de se répéter avec la saturation des cabinets de ville et des services d’urgences pédiatriques avec des conditions d’hospitalisation catastrophiques", alertent-ils. Une situation aussi "déconcertante" que "révoltante", lance le syndicat.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?