Après le syndrome de la blouse blanche, qui joue sur la tension des patients, voici "le syndrome du pyjama bleu". Cette fois-ci, ce sont les professionnels de santé qui en subissent les effets. Des chercheurs rennais ont montré que lorsque les patients sont vêtus en pyjama bleu, leurs troubles dépressifs sont majorés par les psychiatres.
L'étude, publiée dans la revue Nature, a inclue 10 psychiatres et 26 personnes atteintes de troubles dépressifs majeurs hospitalisées dans une unité spécialisée du CHU de Rennes, rapporte Infirmiers.com. Les médecins ont visionné des interviews de 5 minutes pour chaque patient, la première réalisée le jour de leur admission, la seconde 5 jours après. Les psychiatres devaient ensuite évaluer l'état psychique des patients sur une échelle de 1 à 7. Sur les vidéos, aléatoirement, les patients portaient tantôt le pyjama bleu traditionnel, tantôt leurs vêtements de jour. Les résultats montrent que lorsque les patients portaient le pyjama, leur état psychique a été surévalué de 0.65 point en moyenne (de 0.27 à 1.02) par les médecins. L'étude tend donc à montrer que le port du pyjama, pratique très courante dans les hôpitaux psychiatriques (principalement pour éviter les fugues et les suicides), interfère dans le jugement du clinicien. [avec Infirmiers.com]
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