Confinée puis déconfinée en même temps que la métropole, la Guyane suscite aujourd’hui l’inquiétude des autorités sanitaires, qui juge l’état de l’épidémie “très préoccupant”. Le ministère de la Santé a donc annoncé qu’une “mission de trois professionnels de santé" y avait été envoyée pour coordonner la gestion de la crise.
Collectivité ultramarine de 300.000 habitants, la Guyane recense actuellement 200 à 280 nouveaux cas par jour. Le virus y circule “en particulier le long du littoral et dans l'ensemble des villes du territoire”, a indiqué la Direction générale de la Santé (DGS) dans un communiqué. De plus, le facteur de reproduction "y est supérieur à 2" et le taux d'incidence est "très largement supérieur au seuil d'alerte, fixé à 50 tests positifs pour 100.000 habitants", ajoute-t-elle. La Guyane a une frontière commune avec le Brésil, nouvel épicentre de l’épidémie, rappelle RFI.
Le ministère de la Santé a donc annoncé que deux médecins réanimateurs et un un officier de liaison du Centre de crise sanitaire ont été envoyés sur place pour “coordonner la gestion de la crise avec l’ARS locale”. Des "mesures de protection spécifiques" ont été prises pour freiner la propagation du virus, "telles que...
le port du masque avec des distributions à la population et la restriction de certaines activités et déplacements (couvre-feux dans les zones de circulation du virus, réduction des horaires d'ouverture des commerces, confinement ciblé sur certaines zones...)", précise la DGS.
Évacuations vers les Antilles
Des évacuations sanitaires vers les Antilles sont également "en cours de préparation afin de soulager les services de réanimation". Le préfet de Guyane, Marc Del Grande, a annoncé dimanche un renforcement du couvre-feu à Kourou, commune du littoral guyanais la plus touchée en nombre de cas de Covid-19 par habitant.
Quelques heures plus tôt, Matignon avait fait savoir que "l'hypothèse d'un reconfinement" de la Guyane devra être réexaminée si les signes d'une accélération de l'épidémie de coronavirus se confirment et "si le taux de reproduction demeure dans les jours à venir à un niveau élevé".
[avec RFI et AFP]
Articles associés
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus