Des médecins libéraux réclament un confinement le week-end et un couvre-feu à 19 heures
L’Union régionale des professionnels de santé libéraux (URPS) d’Auvergne-Rhône-Alpes appelle les autorités à prendre des mesures plus restrictives pour limiter la propagation du Covid.
L'URPS d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui représente 14.000 médecins, réclame un couvre-feu dès 19 heures et propose, dans un communiqué, d'instaurer un confinement le week-end.
"On est dans une situation de guerre", argumente sur France Inter le Dr Pierre-Jean Ternamian, médecin radiologue à Lyon et président de l’URPS. "Avec plus de 40.000 nouveaux cas par jour, si on prend un taux de mortalité à 0,5%, cela veut dire qu’au bout de trois semaines, on aura 200 morts par jour."
"La bulle sociale de six personnes est une erreur totale", poursuit le Dr Ternamian. "Il faut se limiter à la stricte sphère familiale si l’on veut venir à bout de cette épidémie. Depuis deux semaines, j’ai plusieurs patients Covid par jour dans mon cabinet. Ça revient trop vite et trop fort."
En Auvergne-Rhône-Alpes, lors de la première vague, 2.060 lits étaient occupés par des patients Covid. Aujourd’hui, il y en a 1.950. "Mais les personnels sont épuisés par la première vague et des équipes médicales sont amputées de soignants contaminés lors de cette seconde vague. La situation devient hors de contrôle", alerte le médecin.
Pierre-Jean Ternamian met également en avant la perte de chance des autres patients. Selon l’estimation des médecins libéraux, lors de la première vague, 280 cas de cancers du sein n’ont ainsi pas pu être détectés. "Si nous ne durcissons pas les mesures, nous allons très vite arriver à la barre des 40.000 morts. Alors suivons l’exemple de la Guyane qui a su avancer son couvre-feu à 17h et qui a permis de casser la courbe de la propagation du virus."
"Trop de nos concitoyens ne prennent pas suffisamment au sérieux les risques de contagion, banalisent individuellement cette infection, négligent le risque qu'ils font courir aux autres et en premier lieu aux plus vulnérables", déplore l'URPS.
[Avec franceinter.fr]
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