Grippe : l’Académie de pharmacie veut prioriser l'accès au vaccin

06/10/2020 Par Louise Claereboudt
Santé publique
Alertant sur le risque d’une “psychose” médiatique pouvant entraîner des ruptures, l’Académie de pharmacie demande que le vaccin contre la grippe soit d’abord délivré aux personnes prioritaires.
 

Alors que la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière doit débuter le 13 octobre, l’Académie de pharmacie craint de voir un trop grand nombre de personnes se ruer sur les vaccins au détriment des personnes âgées ou encore de celles souffrant de maladies chroniques. Dans un communiqué publié ce lundi, l’Institution, alertant sur un risque de “psychose”, demande de fait d’accorder la priorité d’accès au vaccin aux 12 millions de personnes les plus fragiles. Afin “d’enrayer une épidémie dont la gravité ne doit pas être sous-estimée”, elle rappelle que qu'en 2018-2019, "10.700 hospitalisations ont été recensées avec plus de 1.890 cas graves admis en réanimation". L’Académie réitère par ailleurs “l’absolue nécessité de la vaccination antigrippale pour tous les personnels de santé et les aidants afin de protéger les plus fragiles dont ils ont la charge”.

  Éviter une saturation du système de santé “Il faut éviter à tout prix que les épidémies virales respiratoires hivernales [...] encombrent, voire saturent, en même temps les hôpitaux, les services d’urgence, les laboratoires de biologie en ville et l’ensemble du système de soins primaires”, écrit l’Académie, alors même que les professionnels de santé, déjà épuisés par la première vague, se préparent à en affronter une deuxième. Elle recommande également “la vaccination anti-pneumocoque aux personnes immunodéprimées et aux patients porteurs d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’infection invasive à pneumocoque”. De même, l’Académie encourage la vaccination contre le rotavirus des nourrissons de six mois à deux ans et demande sa “prise en charge totale” par l’Assurance maladie “au moins pour les catégories les plus fragiles, voire les plus défavorisées”.  

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

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Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

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