Hôpital : gradation des soins, financement à la qualité et gouvernance partagée

18/09/2018 Par Egora
Politique de santé

"Nous devons sans tabou nous attaquer à cette question de la qualité des soins. C'est une hypocrisie de dire qu'elle est la même sur tout le territoire", a lancé Emmanuel Macron.

Au nom de l'amélioration de la qualité, le Président de la République compte engager une refonte de la carte hospitalière, avec trois niveaux de gradation des soins : soins ultra-spécialisés dans les CHU, soins de recours dans les hôpitaux moyens et soins courants (médecine polyvalente, suivi des maladies chroniques, soins aux personnes âgées, soins de suite et de réadaptation, consultation de spécialités, imagerie, biologie…) dans les hôpitaux de proximité, qui seront labellisés comme tels (500 à 600 d'ici 2022). Aucun hôpital ne sera fermé, a assuré Agnès Buzyn. "Mais certaines activités devront fermer à certains endroits, si l'activité est insuffisante", estime Emmanuel Macron, qui plaide pour des reconversions. "D'ici 2022, nous en aurons fini avec la course à l'acte", a par ailleurs promis le Président de la République, rappelant que 30% des actes sont considérés comme non pertinents. Dès 2019, deux financements au parcours seront expérimentés dans des pathologies chroniques : diabète et insuffisance rénale chronique, "mais sans possibilité de retour en arrière, précise l'Elysée".  Pour chaque patient, les établissements recevront un forfait, ce qui devrait les inciter à privilégier la qualité plutôt que la quantité des actes réalisés. L'enveloppe dédié à ce financement à la qualité passera de 60 à 300 millions l'an prochain. Alors que 19.000 postes de médecins ne sont pas pourvus à l'hôpital, Emmanuel Macron a annoncé son intention de "moderniser" le statut de praticien hospitalier, afin de promouvoir l'exercice mixte ville-hôpital. Il souhaite par ailleurs remettre "le médecin à la gouvernance de l'hôpital", en associant davantage la CME aux décisions médicales et en intégrant des représentants des CPTS.

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