Irma : 11 ou 12 décès, Agnès Buzyn sur place avec le Président

11/09/2017 Par Catherine le Borgne
Santé publique

La ministre de la Santé assure que "beaucoup de choses ont été prépositionnées" alors qu'une douzaine de personnes ont perdu la vie dans cette catastrophe naturelle. Elle part demain sur place, avec Emmanuel Macron.

Le bilan n'est toujours pas définitif. Quatre jours après le passage de l'ouragan Irma, Saint-Barthélémy et Saint-Martin pansent leurs plaies alors que les deux îles ont été fortement détruites. Emmanuel Macron se rendra sur place demain mardi, avec à ses côtés, la ministre de la Santé Agnès Buzyn. "J'accompagne Emmanuel Macron, avec des équipes de secours et beaucoup de matériels qui vont permettre d'accroître la possibilité de sauver des gens", a-t-elle expliqué ce matin au micro de RTL.

À l'heure actuelle, "nous sommes à 11 ou 12 décès, mais on va être prudent", puisque le bilan n'est "pas encore définitif". "La priorité des 24 premières heures a été de dégager des corps et de prendre en charge les blessés. Il n'y a eu aucun décès après la catastrophe", tempère Agnès Buzyn. Cette mise au point intervient alors que depuis quelques jours, les rumeurs les plus folles parlant de centaines de morts affolent les réseaux sociaux.

La ministre de la Santé a également voulu répondre à la polémique alors que le gouvernement est la cible de nombreuses critiques sur son manque d'anticipation de la catastrophe.  "Beaucoup de choses ont été prépositionnées pour que les forces puissent intervenir (...) C'est ce que j'appelle de la politique politicienne", a-t-elle critiqué. Si selon Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, l'hôpital de Saint-Martin est "à nouveau fonctionnel", la situation est toujours difficile, corrige le directeur de l'hôpital de St Martin.  L’établissement de santé a été durement touché lors du passage de l'ouragan.  Malgré des problèmes techniques et de sécurité, l’équipe de soignants tente de prendre en charge les patients. Les cas les plus délicats sont acheminés vers les hôpitaux de la Guadeloupe, a-t-il rapporté.   En métropole, la solidarité s'organise, avec des appels aux dons des principales ONG, ou encore l'installation d'une station de radio d'urgence, par Radio-France. De son côté, les industries de santé ont mobilisé l'association Tulipe, qui fédère les dons des entreprises de santé pour répondre, en urgence, aux besoins des populations en détresse, lors des crises sanitaires aigues, de catastrophes naturelles et de conflits.  Une tonne de médicaments, sous forme d'une vingtaine de kits, est en instance de départ pour les Antilles et les Caraïbes. "La situation sur le terrain évoluant rapidement, Tulipe est en mobilisation maximale pour mettre ses kits d’urgence à la disposition des organismes médicaux, en capacité d’intervenir sur place", indique l’association dans un communiqué. [Avec rtl.actu et francetvinfo.fr]

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