Chaque année, un Français jette 1,5 kg de médicaments : dans le cadre de la loi anti-gaspillage votée en 2020, le Gouvernement a entériné la possibilité pour le pharmacien de dispenser certains médicaments à l’unité, malgré l’opposition des syndicats officinaux, qui jugent cette modalité dangereuse en plus d’être chronophage.
Une expérience menée dans 100 officines sur une vingtaine d’antibiotiques en 2014 et 2015 avait permis de réduire de près de 10% le nombre de médicaments délivrés et d’améliorer l’observance.
Le décret paru ce mercredi 2 février définit les modalités particulières de conditionnement, d'étiquetage, d'information du patient et de traçabilité des médicaments délivrés à l'unité en pharmacie d'officine. La délivrance à l’unité est possible pour les spécialités présentées sous forme de blister ou de sachet-dose. Un arrêté doit encore lister les médicaments pouvant faire l’objet d’une dispensation à l’unité. Seuls certains antibiotiques seront concernés.
La dispensation restera "à la main des pharmaciens", a assuré Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, lors d’un point d’informations en live, ce vendredi 4 février. "L’Assurance maladie nous a indiqués dans une des séances de négociations qu’elle n’envisageait pas de rémunérer de façon complémentaire cet acte-là", précise le syndicaliste. Et de conclure : "Il y a peu de chances que ça prospère."
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