"Les grands bouleversements du monde depuis plusieurs mois nous ont montré qu'une grande armée ne peut se passer d'un grand service de santé", a reconnu, ce jeudi, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, lors de la prise d'armes d'ouverture de l'année d'enseignement de l'Ecole du Val-de-Grâce. A cette occasion, il a annoncé une augmentation de 50% du budget de fonctionnement du service de santé des armées (SSA) entre 2024 et 2030, ce qui lui permet d’atteindre les 3 milliards d’euros. Cette annonce s’inscrit dans le cadre de la nouvelle loi de programmation militaire, qui a pour objectif de "préparer et de moderniser les forces armées pour permettre à la France de faire face aux nouvelles menaces", précise le Gouvernement.
Recruter et revaloriser les salaires
Avec cette somme, le ministère entend créer à partir de 2024 "l’Académie du Val-de-Grâce" pour "renforcer les liens scientifiques avec les universités et hôpitaux publics français comme étrangers". Mais surtout, ce budget permettra de recruter davantage et de revaloriser les salaires grâce à un " effort budgétaire dédié d’un peu plus de 240 millions d’euros". En 2020, Jean-Marie Bockel et Christine Prunaud, sénateurs, indiquaient dans un rapport qu’"avec moins de 15 000 personnes et 1,4 milliard d’euros de budget", le SSA avait "perdu 1 600 postes en 5 ans", et manquait d’"au moins 100 médecins".
Pour rappel, alors que le SSA s’occupe habituellement des forces armées et des blessés, lors de la première vague de Covid, le service avait également pris en charge 3% des patients en réanimation pour aider les soignants face à la crise sanitaire.
[Avec AFP]
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