Le Gemme, qui regroupe les fabricants de génériques, salue l'ambition du projet de budget de la Sécurité sociale 2019, et se donne l'objectif de rejoindre la moyenne des pays européens, où les génériques ont un taux de pénétration de 62 % contre 36 % en France. Aujourd'hui, la mention NS est apposée sur 8,3 % des prescriptions (données de 2016). Et dans son projet de budget, le Gouvernement compte exiger la définition de "critères médicaux objectifs" pour refuser la substitution. Il entend, de plus, pénaliser les patients qui exigeraient sans justification médicale un médicament princeps lorsque le générique existe, en ne le remboursant que sur la base du générique dès 2020. Le Gemme (Génériques même médicaments) estime qu'il s'agit-là d'une "mesure positive et importante", un choix "doublement en ligne avec la jurisprudence récente de certains syndicats de médecins appelant à une clarification des responsabilités dans la prescription médicamenteuse'". Jugeant que la France végète "dans un marché erratique mais plafonnant toujours à 36 % de médicaments génériques sur l'ensemble des médicaments remboursables par l'Assurance maladie", le Gemme vise dorénavant la moyenne européenne de 62 % de taux de pénétration. Se sentant des ailes, "Pourquoi pas nous ?" s'exclame-t-il dans un communiqué.
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