Ces diminutions allaient de 19,6% dans la région du Pacifique occidental à 4,2% dans la région de l'Asie du Sud-Est. Seule la région des Amériques - où l'accès aux armes à feu est un important moyen de suicides selon l'OMS - a enregistré une hausse (+6%) au cours de cette période. Malgré ces évolutions globalement favorables, le nombre de suicide reste très élevé, et "le nombre total de pays possédant des stratégies, qui s’établit à 38 à peine, reste encore trop faible", "les gouvernements doivent s’engager à élaborer de telles stratégies", considère l’OMS. Si 79% des suicides dans le monde ont lieu dans les pays à revenu faible et intermédiaire, les pays à revenu élevé présentent le taux le plus élevé : 11,5% pour 100 000 habitants. Les hommes sont 3 fois plus touchés que les femmes. Le pays le plus touché est le Guyana, ancienne colonie britannique située entre le Venezuela et le Surinam, qui affiche un taux de 30,2 pour 100 000 habitants. Vient ensuite la Russie, où l'excès d'alcool est tenu pour responsable du taux de suicide élevé. Parmi les autres pays disposant de taux élevés figurent la Lituanie, le Lesotho, l'Ouganda, le Sri Lanka, la Corée du Sud, l'Inde ou encore le Japon. En France, le taux est de 12,1 pour 100.000 habitants (6,5 pour 100 000 femmes et 17,9 pour 100 000 hommes). Les plus jeunes sont particulièrement concernés. Ainsi, le suicide représente la deuxième cause de décès chez les 15 à 29 ans, après les traumatismes dus aux accidents de la route. Les modes de suicide les plus courants dans le monde sont la pendaison, l’auto-empoisonnement par les pesticides et les armes à feu. En conséquence, l’OMS appelle à renforcer la limitation de l‘accès aux pesticides, une méthode qui conduit souvent à la mort de l’individu. "Il existe désormais un corpus de plus en plus important de données internationales montrant que l’interdiction du recours aux pesticides très dangereux peut faire baisser les taux de suicides nationaux", affirme l’OMS. En France, des actions mises en place à l‘échelon régional En France, chaque année, 8 500 personnes décèdent par suicide, notre pays étant l’un des plus concernés d’Europe. Il s’agit de la première cause de mortalité chez les 25-34 ans, et la deuxième chez les 15-24 ans. Et plus de 200 000 tentatives sont comptabilisés, rappelle le ministère de la Santé, les jeunes filles de 15 à 19 ans étant particulièrement concernées. C’est pourquoi une stratégie de prévention régionale adaptée au contexte et aux ressources locales a été mise en place. Dans ce cadre, trois actions phares sont en cours de déploiement au niveau régional : le maintien du contact avec les personnes ayant fait une tentative de suicide via le dispositif VigilanS ; une amélioration de la formation des personnels ; et le développement d’actions ciblées pour lutter contre le risque de contagion suicidaire
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