Après le Collège des généralistes enseignants (CNGE) et le syndicat de l’Union française pour une médecine libre (UFML-S), c’est désormais au tour de MG France de prendre position contre la candidate du Rassemblement national à l’élection à présidentielle, à un peu plus d’une semaine du second tour qui s’annonce plus serré qu’en 2017 si l’on en croit les instituts de sondage. Dans un communiqué diffusé ce vendredi 15 avril, le premier syndicat des généralistes appelle l’ensemble des médecins et professionnels de santé "à refuser le vote d’extrême droite" dimanche 24 avril. Il ajoute que "personne ne doit oublier que s’abstenir ou voter blanc revient à choisir la candidate de l’extrême droite" face à Emmanuel Macron. Défendant l’"accueil de tous les patients, sans conditions et sans discriminations" et luttant pour "la réduction des inégalités sociales et territoriales de santé", MG France juge que "les propositions qui limitent l’accès aux soins des populations d’origine étrangère (bénéficiaires de l'AME) aux seuls soins considérés comme urgents sont à la fois contraires à l’éthique médicale et néfastes pour la santé de toute la population", ciblant là la candidate du RN. Le syndicat s’érige également contre la variation du tarif des consultations selon le lieu d’exercice. Une mesure qu’il juge "inadaptée au problème des déserts médicaux" et "inapplicable". Par ailleurs, il estime que la lutte contre la fraude – portée comme étendard par Marine Le Pen qui veut créer un ministère dédié - "ne suffit évidemment pas à financer le système de santé à la hauteur des besoins".
La liberté vaccinale et la liberté de prescrire, défendues par le RN, "rappelleront aux médecins que la crise sanitaire a vu se développer des thèses complotistes contraires à la rigueur scientifique qui guide leurs soins", alerte par ailleurs MG France, qui conclut : "L’élection de la candidate d’extrême droite menacerait la liberté d’expression des professionnels de santé."
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