Paracétamol : une toxicité peu connue du grand public

21/04/2021 Par Marielle Ammouche
Médicaments
Une enquête met en évidence l’insuffisance de connaissances des règles de bon usage du paracétamol, ce qui fait courir un risque de surdosage pour le patient.

Le paracétamol est le médicament le plus consommé par les Français : plus de 90% affirment en avoir pris dans l’année, le plus souvent en automédication. Pourtant, les connaissances sur le bon usage de ce traitement apparaissent insuffisantes comme le montre une enquête réalisée par OpinionWay pour l’Observatoire français des médicaments antalgiques (OFMA) et l’Institut Analgésia. Elle a été menée auprès de plus de 3000 personnes avec l’objectif d’identifier des comportements à risque, concernant en particulier celui de surdosage associé à ce traitement. L’enquête met tout d’abord en évidence que la céphalée constitue, de loin (dans 2 cas sur 3) la raison de la prise de paracétamol. Viennent ensuite les dorsalgies et les arthralgies, évoqués par un quart des utilisateurs. Selon cette étude, seulement 54% des Français connaissent le risque de toxicité pour le foie du paracétamol en cas de surdosage. Et 10% considèrent même qu’il n’y a aucun risque à dépasser la dose recommandée de paracétamol.  La dose maximale autorisée (3 grammes par jour en automédication) n’est connue que par la moitié des participants. 17% considèrent qu’ils peuvent dépasser la dose journalière de 4 grammes, et 7% pensent même qu’il n’y a pas de dose maximale tant que la douleur persiste. 8% estiment aussi possible de dépasser la dose de 1 gramme par prise.  En outre, même s’ils connaissent bien certains produits comme Doliprane, Efferalgan ou Dafalgan, les français ignorent que le paracétamol est contenu dans de nombreuses autres spécialités thérapeutiques comme contre la douleur ou contre le rhume, (Fervex, Actifed, …). Le risque de surdosage, même s’il est non intentionnel, apparait alors bien présent, avec ses conséquences, potentiellement graves au niveau hépatique. Dans ce contexte, l’OFMA et l’Institut Analgésia souhaitent sensibiliser régulièrement les Français au bon usage du paracétamol, notamment en automédication. "Une information répétée sur les conditions de bon usage du médicament le plus consommé par les Français, notamment en automédication, est indispensable pour prévenir ce risque de toxicité sur le foie", affirment les deux organismes.  Dans ce cadre, et en partenariat avec l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), ils ont créé une vidéo sur le bon usage du paracétamol, qui est disponible sur la chaine Youtube de l’institut Analgésia et sur les différents réseaux sociaux. Les principales règles à connaître pour utiliser le paracétamol en toute sécurité y sont rappelées en 1 minute.

 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

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