Le Premier ministre, interpellé par un "petit coup de gueule" d'une infirmière sur un angle mort du plan santé, a assuré jeudi sur France Inter que "les mesures sur les infirmières, parce que c'est un métier indispensable, viendront".
"Il s'agit de mieux les associer à la pratique médicale, de leur faire confiance", a précisé le chef du gouvernement sur France Inter. Il répondait à une auditrice de la radio qui a résumé le sentiment des représentants de cette profession. "Je voulais juste passer un petit coup de gueule parce que, vraiment, on a un salaire indigne au vu de nos compétences, de nos responsabilités. On a même un manque de reconnaissance, énormément de travail et une charge toujours plus importante. On nous en demande toujours plus", lance au Premier ministre Laura, infirmière à l'hôpital public. "Malheureusement, les infirmières sont les grandes laissées pour compte (du plan santé), tout a été axé sur les médecins et malheureusement pas grand chose pour nous", alors que "nous avons une place primordiale", insiste-t-elle. Edouard Philippe acquiesce. "Ce que vous dites très justement c'est la fatigue, et c'est même à certains égards (...) une sorte de découragement, c'est exactement la raison pour laquelle nous pensons qu'on doit changer de logique et qu'il faut très profondément reconstruire le système de santé", répond-il. "On ne doit pas écraser les médecins sous l'activité administrative, sinon on s'en sortira pas. C'est pour ça que le président de la République a annoncé la création de 4.000 assistants médicaux". L'ordre des infirmiers a critiqué le plan santé présenté mardi par Emmanuel Macron, dénonçant "des annonces très médico-centrées". "La réforme de la santé ne peut se résumer à celle de la médecine. Les infirmiers attendent une approche globale centrée sur le patient et la coordination entre professionnels de santé", a-t-il réagi. [Avec l'AFP]
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