Quinolones : vigilance chez les patients à risque d’anévrisme aortique
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) attire l’attention des prescripteurs sur le risque d’anévrisme et de dissection aortiques associé à la consommation de quinolones, qu’elles soient administrées par voie systémique ou par voie inhalée.
En effet, des données provenant d'études épidémiologiques et d'études non cliniques ont mis en évidence une augmentation du risque de survenue de ces pathologies après traitement par des fluoroquinolnes (ciprofloxacine, lévofloxacine, moxifloxacine, norfloxacine, fluméquine et ofloxacine), avec un risque environ 2 fois plus élevé chez les patients prenant des fluoroquinolones par voie systémique, en comparaison avec les patients ne prenant pas d'antibiotiques ou prenant d'autres antibiotiques (amoxicilline) ; les personnes âgées présentant un risque encore plus élevé. L’agence conseille de réaliser "une évaluation attentive du rapport bénéfice/risque" et de prendre "en compte des alternatives thérapeutiques" chez les patients présentant un risque de survenue d'anévrisme et de dissection aortique, et en particulier chez les personnes présentant des antécédents familiaux d’anévrisme, la préexistence d’un anévrisme ou d’une dissection aortique, un syndrome de Marfan, un syndrome vasculaire d’Ehlers-Danlos, une artérite de Takayasu, une artérite à cellules géantes (ou maladie de Horton), une maladie de Behçet, une hypertension artérielle ou une athérosclérose. L’agence insiste enfin sur la nécessité d’informer les patients sur ce risque et la conduite à tenir (prise en charge en urgence) en cas d’apparition brutale d’une douleur intense abdominale, thoracique ou dorsale.
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