Recertification des médecins : vers des stages obligatoires en cas de non-validation
Le principe d'une recertification régulière des compétences des médecins a été votée ce mardi à l'Assemblée nationale. Cette nouvelle procédure ne devrait concerner que les futurs diplômés.
Les députés ont voté en faveur d'une recertification régulière des compétentes et des connaissances des médecins. Un amendement a d'ailleurs étendu cette procédure à d'autres professionnels de santé tels que les chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues.
"Une demande pressante des professionnels"
Il y a de façon générale "une demande pressante des professionnels, des usagers et patients", a justifié Agnès Buzyn lors de l'examen du projet de loi de santé ce mardi à l'Assemblée. "Nous proposons que pour les médecins déjà installés, [la recertification] soit sur la base du volontariat", a précisé la ministre. A des questions de députés sur les sanctions prévues en cas de non-certification, la ministre a estimé que la "publicité" pourrait peut-être en être, ou encore l'obligation de stages. Cette mesure est largement inspirée du rapport commandé au Pr Serge Uzan, remis en novembre dernier. Le document proposait une validation tous les 6 ans, pour les futurs médecins uniquement, et 15 à 30 journées de formations par an.
Lors de l'examen, plusieurs députés ont critiqué le recours massif du gouvernement aux ordonnances. La ministre s'est justifiée par un calendrier serré et le besoin de prolonger la concertation. Agnès Buzyn s'est engagée à présenter les ordonnances en commission à l'Assemblée, avant leur publication. [Avec APF]
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