Saisie par la ministre, la HAS étudie l'élargissement de la vaccination aux pharmaciens et infirmières
Une saisine a été adressée par Agnès Buzyn à la commission technique des vaccinations, a annoncé hier à l'Assemblée nationale la secrétaire d'Etat Geneviève Darrieusecq.
Autorisées depuis plusieurs années à vacciner sans prescription contre la grippe (hors primo-vaccination) les plus de 65 ans et les personnes à risque, les infirmières réclament un élargissement de leur droit à vacciner. Alors que les pharmaciens de deux régions expérimentent la vaccination antigrippale en officine, depuis cet hiver les infirmières peuvent également vacciner les professionnels de santé, les adultes séjournant dans des établissements médico-sociaux et les patients en SSR. La ministre de la Santé souhaite aller plus loin : "afin de simplifier et d'améliorer le parcours vaccinal d'un plus grand nombre", "Agnès Buzyn a adressé à la commission technique des vaccinations une saisine visant à élargir les compétences des infirmiers et des pharmaciens", a rapporté mardi devant les députés la secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieusecq. Les ordres professionnels seront consultés afin de formuler "des propositions rapides et de bon sens pour l'avenir". Au préalable, il faudra dresser le bilan de l'expérimentation en cours dans les pharmacies d'Auvergne-Rhônes-Alpes et de Nouvelle Aquitaine. Près de 156.000 vaccinations antigrippales auraient été effectuées en officine. Pour MG France, ce bilan est en demi-teinte. "Ce chiffre seul, qu'il faudra affiner par département, ne permet pas de conclure que le taux de couverture a été amélioré. On peut même en douter au vu des données en Limousin où le taux de vaccinés est resté stable", affirme le syndicat dans un communiqué, déplorant par ailleurs que le médecin traitant ne soit pas systématiquement informé de la vaccination de ses patients par le pharmacien ou l'infirmière. MG France rappelle que les généralistes vaccinent durant les consultations de suivi "sans coût additionnel, alors que les pharmaciens sont rémunérés pour cet acte", et renouvelle sa demande de pouvoir disposer de vaccins au cabinet. [avec Hospimedia]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus