Suppression des ARS, fin de la tarification à l’acte… les promesses présidentielles d’Anne Hidalgo
Les ARS ne sont décidément pas en odeur de sainteté auprès des candidats à la prochaine présidentielle. Alors que Florian Philippot (Les Patriotes) s’est exprimé dimanche 24 octobre en faveur de leur fermeture, c’est au tour de la candidate socialiste, Anne Hidalgo, de s’en prendre à ces agences ministérielles. Elle a ainsi annoncé mercredi 27 octobre, lors d’un déplacement de campagne dans la Drôme, qu’elle supprimerait les ARS si elle était élue à la présidence. Elle juge que “telles qu’elles sont, elles ne servent à rien”. La maire de Paris avait déjà fait part de son souhait de les fermer estimant qu’elles n’avaient pas joué leur rôle d’anticipation et de gestion de la crise sanitaire. Désormais, c’est un élément de son programme. La candidate à l’Elysée, créditée pour le moment de 4 à 7% des voix, estime que “ces agences sont devenues des agences comptables”, qui “ne sont là que pour contenir des dépenses de santé” alors qu’elles “auraient dû partir des besoins de santé de la population”.
Bientôt la fin des tarifications à l’acte ? Avec ce premier déplacement en tant que candidate présidentiable à l’hôpital de Saint-Vallier (Drôme), menacé de fermeture par manque de médecins, Anne Hidalgo a orienté sa campagne sur le thème des déserts médicaux et de l’hôpital public. Elle a notamment défendu ce dernier comme étant “le navire amiral” de la santé, et promis un plan de recrutement massif de personnel. Anne Hidalgo a également indiqué vouloir “revenir sur les tarifications à l’acte”. “Je suis d’accord que chaque euro public doit être bien utilisé”, mais “les actes médicaux ne peuvent pas répondre aux contraintes de ce qui est rentable et non rentable”, a-t-elle ainsi déclaré. La maire de Paris veut aussi que “les métiers du soin aux autres soient revalorisés”, pour être plus attractifs. “Ce ne sont pas que des mots”, a assuré celle qui prévoit “une grande négociation” sur les questions “salariales, de carrière et de formation”, dans le secteur privé comme public. Enfin, évoquant la question de l’obligation d’installation des jeunes médecins libéraux dans les déserts médicaux, elle a annoncé ne pas être “pour une obligation pure et simple”. [Avec AFP]
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