Le verdict sur les effets du couvre-feu tombera dans la semaine, a indiqué dimanche 24 janvier le ministre de la Santé Olivier Véran, qui évoque la prise de "mesures supplémentaires" si les variants se propagent de plus en plus.
Confinera ? Confinera pas ? Alors que se murmure l’hypothèse d’un troisième confinement dès cette semaine, le ministre de la Santé a annoncé dans une interview au Parisien dimanche 24 janvier que les effets du couvre-feu à partir de 18h partout en France seraient révélés dans la semaine. Mais, “si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment". "Et cela s'appelle le confinement", a-t-il prévenu.
"Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme. On le fera si on n'a pas le choix", poursuit Olivier Véran. "Celui qu'on a instauré en octobre a été efficace. Mais je peux vous dire qu'il n'y a pas de plan caché, ni de scénario préécrit", assure encore le ministre de la Santé. Un conseil de défense doit se tenir dans les prochains jours, mais l’Elysée n’a pas encore dévoilé sa date.
Dans son édition de ce week-end, le Journal du Dimanche annonçait pourtant que la décision était “sur le point d’être prise”, évoquant également la date de mercredi pour une possible prise de parole d’Emmanuel Macron. Hier soir, les services du chef de l’Etat ont fait savoir qu’aucune décision n’avait été arrêtée. "Très attaché à la cohérence des messages", l'exécutif souhaite toujours attendre, autant que les chiffres le permettent, afin de consolider l'effet - ou pas - du couvre-feu avancé à 18h. “Si la tendance du faux plat ascendant venait à s'infléchir grâce à la mesure généralisée depuis le 16 janvier sur tout le territoire, alors l'option...
du reconfinement ne serait plus sur table. Dans le cas inverse, des mesures devront être prises rapidement”, explique LCI.
Le Pr Delfraissy plaide pour un reconfinement face aux variants
"Il faudra probablement aller vers un confinement" pour faire face aux variants du Covid qui "changent complètement la donne" sanitaire en France, a déclaré de son côté le président du conseil scientifique, Pr Jean-François Delfraissy. "Il y a urgence", a martelé le médecin : "Plus on prend une décision rapide, plus elle est efficace et peut être de durée limitée. On est dans une semaine un peu critique", a-t-il plaidé. "On est le pays d'Europe actuellement, avec l'Italie, dans la meilleure situation sanitaire, mais c'est une fausse sécurité, la situation ne va pas pouvoir perdurer" à cause des variants qui se répandent, a poursuivi le scientifique.
"Alors qu'on est dans une situation apparemment relativement stable, si nous continuons sans rien faire de plus, nous allons nous retrouver dans une situation extrêmement difficile, comme les autres pays (européens), dès la mi-mars", a-t-il prévenu. Faut-il confiner d’une manière aussi stricte que le printemps dernier ? La décision est "éminemment politique” pour le scientifique, qui a également avancé l'idée de regrouper ou d'allonger les vacances scolaires de février pour "se retrouver dans des meilleures conditions pour début mars pour rouvrir les écoles".
[avec AFP, le Journal du Dimanche et LCI]
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