Michèle Rubirola, 63 ans, est une novice en politique. Entrée chez les Verts en 2002, elle n'a été qu'adjointe, déléguée à la santé et à la jeunesse, de la maire du 2ème arrondissement marseillais entre 2008 et 2014, puis conseillère départementale depuis 2015.
Le vrai métier de Michèle Rubirola est la médecine. Généraliste libérale, elle a été installée pendant 20 ans dans le 6ème arrondissement. "Mon mari disait que je travaillais à mi-temps : 12 heures par jour !", plaisante la praticienne, interrogée par La Provence. En 2000, à la naissance de son troisième enfant, Michèle Rubirola devient médecin salariée à la CPAM. "J'ai fermé mon cabinet en pleurant", se souvient-elle.
Après avoir éclusé RTT, vacances et congés sans solde avant le 1er tour - avec une polémique sur un arrêt maladie -, elle a repris son poste dans son centre de La Rose (13e), affectée à la cellule Covid. En jonglant avec son emploi du temps pour faire campagne.
Petite-fille d'immigrés napolitains et espagnols, cette Marseillaise qui a grandi et vit toujours dans un quartier où se mélangent les classes sociales, au Rouet, adhère dans les années 1970 aux combats des mouvements altermondialistes et écologistes. Fille unique, Michèle Rubirola vit "une enfance populaire mais heureuse". Ses parents étaient salariés de la Sécurité sociale et de l'Ursaaf.
La nouvelle maire de Marseille, issue d'une liste d'union de la gauche, rassemblant notamment le Parti socialiste, le Parti communiste, les Insoumis puis les écologistes d'Europe écologie-les Verts au deuxième tour, a réussi le tour de force de mettre fin à un quart de siècle de règne de la droite dans la deuxième ville de France.
[Avec laprovence.fr]
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