Samu, pompiers, police : la question de regrouper les numéros d'urgence sur une plateforme unique se pose mais n'est pas tranchée, et "des décisions" seront prises cet été, a indiqué mardi Agnès Buzyn sur RMC, en faisant remarquer que les professionnels concernés "ne sont pas d'accord entre eux".
Le drame survenu au Samu de Strasbourg, a conduit la ministre de la Santé a demander aux responsables hospitaliers de l'urgence, de dresser, d'ici au 1er juillet, une liste de propositions pour "harmoniser" et "encadrer" les pratiques des Samu, afin d'aboutir à une assurance qualité de la prise en charge et des procédures. Mais sans promettre de moyens supplémentaires. Inconvénient L'amélioration des pratiques passera-t-elle par le regroupement de tous les numéros d'urgence dans un numéro unique ? "C'est une question que j'avais posée en janvier", en commandant, conjointement avec le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, un rapport sur le sujet, qui doit être rendu "avant l'été", a déclaré la ministre sur RMC. Ce rapport dressera un "état des lieux de ce qui se passe dans les autres pays", notamment européens, qui l'ont mis en place, pour "voir les inconvénients et les bénéfices", a-t-elle dit. "Il y a un inconvénient, c'est que quand vous avez un appel unique, vous avez plusieurs relais avant que la personne trouve le bon interlocuteur", a-t-elle pointé. A Strasbourg, alors que Naomi Musenga a d'abord appelé les pompiers, "c'est lors du passage" de cet appel vers le Samu "que l'opérateur des pompiers dit "elle a la grippe". On voit qu'il y a une transmission de l'information "qui de fait n'était pas une bonne information et a peut-être créé du trouble chez l'opératrice du Samu"", a jugé Mme Buzyn. Dans le cas d'un regroupement, "deux options" sont sur la table. Décisions dans le courant de l'été La première serait de "regrouper tous les appels d'urgence", des pompiers, du Samu, et de la police, "dans un seul numéro, comme le 911 aux Etats-Unis" mais dans ce cas il faut "un autre numéro d'appel pour la régulation médicale banale". "Les urgences vitales représentent moins de 10% des appels au Samu, autour de 3%", a-t-elle rappelé. L'autre option serait de "regrouper sous un même numéro tout ce qui concerne la santé" que cela soit "très urgent" ou pas, a-t-elle dit. Sur la question du regroupement comme sur l'option à choisir, "les professionnels ne sont pas d'accord entre eux", mais "des décisions seront prises dans le courant de l'été", a-t-elle conclu. [Avec l'AFP]
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