Vaccin contre le Covid-19 : les personnes prioritaires seront vaccinées dans "les premiers mois de 2021"
"On n'aura pas immédiatement accès à des doses permettant de vacciner l'ensemble de la population, mais (...) je pense que nous ne nous trouverons pas dans une problématique de pénurie", a déclaré le Pr Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations (CTV) de la HAS, au cours d'un point presse vendredi 20 novembre. Les "premiers mois de 2021" seront donc consacrés à la vaccination des publics prioritaires. S'il existe un consensus "pour dire que ce sera 'les professionnels de santé et du médico-social au contact direct des malades et ceux les plus à risque de forme grave de la maladie'", souligne le Pr Daniel Floret, vice-président de la CTV, il reste à affiner la définition de ce public, très large (3 millions de professionnels de santé, 30 millions de personnes à risque) : parmi les maladies chroniques exposant à un risque de forme grave du Covid, "lesquelles sont les plus importantes", à quel âge exact fixer le seuil des "personnes âgées"... Des études de modélisation mathématique sont en cours, en partenariat avec l'Institut Pasteur, l'Inserm et l'Ecole des hautes études en santé publique (EHESP).
La commission devrait publier ses recommandations finales sur les publics prioritaires vers le 30 novembre, puis, "probablement vers la mi-décembre", son avis définitif sur l'organisation de la campagne vaccinale, actuellement en cours de consultation publique. La question sera alors se savoir quelle sera la place des généralistes dans la campagne de vaccination. Si tous s'accordent pour ne pas reproduire les erreurs de la campagne H1N1, les conditions de conservation du vaccin de Pfizer-BioNTech (-70 degrés) risquent néanmoins d'amener les autorités à se diriger vers des centres de vaccination. Une task force interministérielle a été mise en place au sein du Gouvernement. Pilotée par le haut fonctionnaire Louis-Charles Viossat (ENA, ancien directeur de cabinet du ministre de la Santé Jean-François Mattei, ancien président de l'Arcoss), l'équipe compte plusieurs dizaines de personnes qui travailleraient de 8 heures à minuit pour "tout mettre en musique", révèle le JDD. [avec AFP et Le Journal du dimanche]
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