Vaccination avec le Nuvaxovid : la porte n’est "pas fermée à la ville"
“Nous ne connaissons pas encore la date exacte de livraison. Le laboratoire nous dit 23, 24 ou 25 février”, pose le ministère de la Santé, ce mardi 22 février, au sujet du premier arrivage des 1,1 million de doses du Nuvaxovid, le vaccin anti-Covid de la firme américaine Novavax. “Sur ce million de doses, l’idée est d’en sanctuariser 600 000 pour les Outre-Mer”, détaille-t-il, et 120 000 d’entre elles vont être “envoyées très rapidement”, à la demande de ces territoires. “Il faut compter cinq à six jours ouvrés entre le moment où l’on réceptionnera les doses et le moment où elles seront réceptionnées dans les PUI.” Les 500 000 doses restantes de cette première livraison seront destinées à la métropole.
Dans un premier temps, les doses seront “poussées dans les PUI pour alimenter quelques centres de vaccination”, parce que “c’est ce qui permet d’envoyer les doses le plus rapidement possible”, se justifie l’avenue de Ségur. “Pour l’envoi des doses en PUI, il faut compter en métropole trois à quatre jours ouvrés”, explique le ministère. De fait, “à supposer qu’on soit livrés le 23 ou le 24, les premières injections avec le vaccin Novavax pourraient intervenir à partir de début mars”. Ce seront les mêmes effecteurs que jusqu’alors en centres de vaccination qui opéreront, annonce l’avenue de Ségur.
Les professionnels de santé libéraux seraient-ils exclus de la vaccination avec le Nuvaxovid ? Non, assure le ministère de la Santé. Déjà parce qu’ils “pourront aller s’approvisionner dans le centre de vaccination qui recevra des doses de Novavax pour vacciner leurs patients”, y retirer un flacon, voire une seringue. En outre, dans un deuxième temps, annonce l’avenue de Ségur, “si la demande se confirme pour ce vaccin, on le mettra à disposition via le portail de commandes, comme c’est possible aujourd’hui pour le Moderna et le Pfizer”. Cette possibilité pourrait être offerte “dans les semaines qui viennent”. “Aucune porte n’est fermée”, aux professionnels de santé de ville pour vacciner avec le Nuvaxovid, martèle le ministère. “Ils n’en sont pas exclus, au contraire.”
Une solution pour les réfractaires ?
Le Pr Alain Fischer, président du Conseil national d’orientation pour la stratégie vaccinale, s’est réjoui de la mise à disposition de ce nouveau vaccin pour contribuer à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. “C’est toujours une bonne nouvelle d’avoir un vaccin supplémentaire dans l'arsenal, parce qu’il peut résoudre des situations qui ne l’étaient pas jusqu’ici”, s’est-il exprimé, rappelant au passant que ce vaccin est “sûr, efficace, fondé sur une technologie qui est bien connue”. Cette solution est destinée aux personnes ayant des contre-indications aux vaccins à ARNm, - “leur nombre est extrêmement faible” -, mais aussi aux réfractaires à cette technologie, même si, insiste le Pr Fischer, ce rejet “n’est pas justifié à l’égard des risques”. “Pour autant, en termes d’efficacité, la Haute Autorité de santé l’a rappelé, souligne le ministère, il faut toujours privilégier les vaccins ARN messager.”
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