“ Notre pays ne peut pas se passer des établissements privés" mais le secteur non lucratif "risque de s'effondrer" si rien n'enraye la "démotivation" et la "fuite" de ses praticiens, a prévenu Christophe Nambot, responsable du syndicat de pharmaciens hospitaliers, SNPGH, lors d’une conférence de presse. Alors que les hôpitaux privés ont été écartés du Ségur de la santé, le syndicat SNPGH demande de nouveau “l’égalité de traitement”. “Dans nos hôpitaux, nous avons déjà des départs, des démissions et des difficultés de recrutement”, a ajouté le Dr Sergine Heckel, gynécologue-obstétricien au centre hospitalier Saint-Joseph/Saint-Luc de Lyon et vice-présidente de la CFE-CGC-Santé.
Médecins et pharmaciens des hôpitaux privés réclament ainsi des hausses de salaire, qui représentent "une enveloppe de 100 millions d'euros par an", a déclaré le Dr Jean-Paul Zerbib, président du syndicat de médecins salariés UNMS, rattaché à la CFE-CGC. Ce dernier n’a pas exclu une nouvelle journée d’action nationale pour se faire entendre, ou le recours à “d’autres moyens juridiques”. Les médecins coordonnateurs des Ehpad associatifs, qui réfléchissent par ailleurs à mettre en œuvre une “grève du zèle” afin de pousser les pouvoirs publics à agir, se sont également joints à cette intersyndicale, de même que d’autres organisations présentes à l’hôpital public, comme Jeunes Médecins, ou encore le SNMH-FO. Ces derniers dénoncent une nouvelle grille salariale favorable aux nouveaux embauchés mais désavantageuse pour les praticiens déjà en poste. [avec AFP]
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