Un système par points sera instauré, qui remplacera l’actuel calcul des droits par annuités. Mais toujours sous le mode de la répartition, les actifs finançant les pensions des retraités. Selon le Gouvernement et notamment Agnès Buzyn, le système sera plus juste, car 1 euro cotisé "vaudra les mêmes droits pour tous", il n’y aura plus de trimestres inutiles comme aujourd’hui, où des trimestres travaillés ne sont plus pris en compte dans le calcul des droits, une fois atteint le quota des 25 meilleures années dans le privé, et des 6 derniers mois dans le public. Le cumul fonctionnera tout le long de la carrière, il sera reporté sur un compte personnel dédié, permettant à chaque cotisant de juger du bon moment pour prendre sa retraite. Les cotisations seront identiques pour tous, portant sur toutes les rémunérations (primes comprises), soit 28,12 %, partagées entre employeur (60 %) et salarié (40 %). Pour les indépendants, terme qui englobe les médecins libéraux, il est proposé que la cotisation soit fixée à 28,12 % jusqu’à 1 Plafond annuel de sécurité sociale (Pass, 40 000 euros), et baisse à 12,94 % au- delà, jusqu’à 120 000 euros (3 Pass), ceci "pour préserver l’équilibre économique de leur activité". Toujours pour les indépendants, une assiette brute sera définie, leur permettant de bénéficier d’une baisse de la CSG en contrepartie de la hausse de leur cotisation retraite.
Le système, qui est bâti sur l’équilibre en 2025, devrait garantir un haut niveau de protection sociale, tout en valorisant l’activité et table sur un rendement de 5,5 % à l’âge du taux plein. L’âge légal de départ à la retraite est maintenu à 62 ans, mais l’atteinte de l‘âge du taux plein sera de 64 ans pour la génération née en 1963, la première concernée par la réforme. Le système universel promet de réduire les inégalités entre retraités, entre le public et le privé, entre les hommes et les femmes, et de bonifier les pensions de réversion et les carrières fractionnées ou courtes. La transition vers le nouveau système sera très progressive, 100 % des droits acquis seront garantis en 2025, comptabilisés selon les règles de l’ancien régime et transformé en points "à l’euro près". Une nouvelle gouvernance sera mise en place dans la nouvelle caisse nationale de retraite universelle, prochainement créée, comportant un conseil d’administration de 26 membres, paritairement constitué d’employeurs et de salariés. Un conseil citoyen fera chaque année des propositions au conseil d’administration et au Gouvernement. Un comité d’expertise sera chargé d’analyser le système en regard des objectifs financiers et sociaux, notamment fixés par le Parlement.
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