Les professionnels de santé pourraient bientôt être obligés de se vacciner contre la grippe. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé réfléchir à cette mesure pour l'hiver prochain.
Alors que la grippe a fait 21 000 victimes l'hiver dernier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé réfléchir à une obligation vaccinale pour les professionnels de santé. "Je ne comprends pas ceux qui ne s'immunisent pas, ils font courir un risque à leurs patients", a indiqué la ministre de la Santé dans une interview au Parisien. "On réfléchit à ce que cela devienne obligatoire pour eux. J'en discuterai avec l'Ordre des médecins et des pharmaciens", a ajouté Agnès Buzyn. Moins d'un tiers des professionnels de santé se feraient vacciner chaque année contre la grippe. "On n'a pas réussi globalement en France à convaincre les professionnels que la vaccination contre la grippe non seulement les protège (...) mais protège les patients", avait indiqué Martin Hirsch en janvier dernier, rappelant les "mauvais" taux de vaccination des soignants des hôpitaux publics parisiens : "10% chez les paramédicaux", "25% chez les médecins". Du côté de l'Ordre des médecins, le Dr Bouet a déjà dit qu'il était favorable à une obligation vaccinale pour les médecins. Ce "serait une mesure de bon sens pour ajouter une protection contre les épidémies", a déclaré le Dr Patrick Bouet. "Dans le cadre d'une politique de santé publique, il nous apparaît nécessaire que les professionnels de santé, et donc les médecins, soient vaccinés contre la grippe". "On ne peut pas réduire la vaccination à l'intérêt des laboratoires" Par ailleurs, les onze vaccins destinés aux enfants pourraient devenir obligatoires, pour une durée limitée, a annoncé la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. "Nous réfléchissons donc à rendre obligatoires les onze vaccins (poliomyélite, tétanos, diphtérie, coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, hépatite B, bactérie Haemophilus influenzae, pneumocoque, méningocoque C) pour une durée limitée, qui pourrait être de cinq à dix ans", a indiqué Agnès Buzyn, dans son interview au Parisien. "Je déteste la coercition, ce n'est pas dans mon tempérament. Mais là, il y a une urgence", a ajouté la ministre. Face aux critiques estimant que cette décision ferait la part belle aux laboratoires pharmaceutiques, Agnès Buzyn "refuse qu'on (lui) colle cette étiquette". "Oui, les industriels gagnent de l'argent mais on ne peut pas réduire la question de la vaccination à l'intérêt des laboratoires", a-t-elle tranché. Ce dossier des onze vaccins infantiles obligatoires avait été engagé par la précédente ministre de la Santé Marisol Touraine, qui lors de la passation de pouvoir avec Agnès Buzyn, en mai 2017, avait rappelé avoir "préparé un texte de loi". "Je suis convaincue que c'est cela qui doit être engagé, maintenant la responsabilité est la vôtre", lui avait-elle lancé. [Avec Leparisien.fr et AFP]
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