Variants du Covid : pourquoi le HCSP déconseille le port de certains masques
Le Haut conseil de santé publique (HCSP) recommande de ne plus porter certains masques en tissu, moins filtrants, face à la circulation des variants anglais, brésilien et sud-africain du Covid sur notre sol. L’instance évoque par ailleurs la nécessité d’instaurer de nouvelles normes de distanciation sociale. Alors que les variants anglais, brésilien et sud-africain, plus contagieux, circulent sur notre territoire, le Haut conseil de santé publique (HCSP), qui s’est réuni ce week-end, recommande d’éviter le port de certains masques en tissu, jugés moins protecteurs. Invité sur BFM TV lundi, Didier Lepelletier, coprésident du groupe de travail Covid-19 du HCSP, a suggéré de “porter un masque en tissu réutilisable de catégorie 1, plutôt que des masques de catégorie 2 qui filtrent un petit peu moins bien, voire des masques fabriqués de manière artisanale où là il n'y a aucun contrôle sur leur performance qui est réalisé”. Sont à éviter, les masques de catégorie 2 (selon les normes Afnor), qui ne bloquent que 70% des particules, alors que les masques de catégorie 1 en bloquent 90%. Selon le Pr Lepelletier, “les masques en tissu de catégorie 1, fournis par les industriels, validés par la direction générale des armées, en termes de performance, sont aussi efficaces que les masques chirurgicaux”. “Comme le variant est plus transmissible, il est logique d’utiliser des masques à plus fort pouvoir filtrant”, a estimé auprès de La Voix du Nord Daniel Camus, de l’Institut Pasteur de Lille, également membre du HCSP.
Faut-il généraliser le port du FFP2? Si en Bavière, en Allemagne, le port du masque FFP2, filtrant au moins 94% des particules, est désormais généralisé dans les transports en commun et les commerces, les experts du HCSP notent qu'il n’est pas d’usage dans la population générale. Pour le Pr Lepelletier, le masque FFP2 “n’est pas forcément une bonne chose parce qu’on ne pourra pas contrôler” son bon port et qu’il soit bien adapté à la morphologie du visage de la personne. Sur France info, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a expliqué que les recommandations ne changeaient pas pour le port du masque FFP2 “à ce stade”, ajoutant que, selon les scientifiques, “si deux personnes portent un masque filtrant à 90%, l'efficacité est la même que si une personne porte un masque FFP2 et l'autre, un masque classique”. Autre recommandation des experts du HCSP, dont l’avis demeure consultatif : l’augmentation de la distanciation sociale à 2 mètres, contre 1 mètre à l’heure actuelle. “Les gens ont tendance à s’agglutiner et l’aérosol devient trop important”, a jugé le professeur Camus. [avec BFMTV, la Voix du Nord LCI]
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