Un bras de fer s'est engagé entre le gouvernement du Zimbabwe et l'Association des infirmières. En grève depuis le 16 avril pour dénoncer le manque de moyens dans les hôpitaux, les soignantes ont été licenciées vendredi.
Les infirmières avaient pris la suite des médecins, qui avaient fait grève durant un mois pour obtenir une augmentation salariale et une amélioration des conditions de travail. Alors que les praticiens étaient parvenus à trouver un accord satisfaisant avec le Gouvernement, les paramédicaux n'ont pas obtenu les mêmes résultats. Vendredi, le gouvernement a annoncé le licenciement de la grande majorité des 15.000 infirmières qui s'étaient mises en grève le lundi précédent. Durant la semaine, des malades n'ont pas pu accéder aux principaux hôpitaux du pays. Une grève qualifiée par le vice-président, le général Chiwenga -qui a dirigé l'évincement de Mugabe, de "déplorable", dans la mesure où le gouvernement a déjà débloqué 17 millions de dollars pour améliorer les salaires. Ce fonds sera dorénavant dédié au recrutement d'infirmières au chômage ou retraitées pour remplacer les grévistes, a-t-il annoncé. Dimanche, l'Association des infirmières du Zimbabwe a déclaré avoir déposé un recours juridique contre ces licenciements massifs et a mis fin à son mouvement de grève afin d'entamer de nouvelles négociations, et ce alors que les nouvelles embauches ont déjà commencé. Les grèves des hospitaliers constituaient un test de la volonté de réforme du nouveau président, Emmerson Mnangagwa, qui a promis de relancer l'économie et les finances sorties exsangues du règne sans partage de 37 ans de Mugabe. [avec AFP]
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