La députée LREM Charlotte Lecoq vient de remettre au Premier ministre son rapport sur la santé au travail. Edouard Philippe a confirmé que ce document servirait de base aux réunions bilatérales en cours avec les partenaires sociaux, en vue de l'élaboration d'un programme de travail en matière sociale. Dans son rapport, la députée du Nord fait seize propositions pour transformer en profondeur le système de prévention des risques professionnels, afin notamment, de rendre le système plus lisible et plus efficace, alors que le système actuel est "fait d'une construction par strates successives", convient le Premier ministre dans un communiqué. Avec ses doublons, ses interférences et une coordination très consommatrice de ressources, notamment en temps, l'offre de services de ce système "n'est pas lisible", critique-t-il. La députée soutient l'idée d'une politique plus forte en faveur de la santé au travail, facilitée par l'instauration de guichets uniques en région.
Le rappport suggère par ailleurs d'étendre la possibilité pour les étudiants des métiers de la santé d'effectuer le nouveau service sanitaire de trois mois dans les structures régionales santé travail. Au sein de ces futures structures régionales, des cellules dédiées pourraient être consacrées aux risques psychosociaux, et notamment de burn out. Une réflexion est également plebiscitée pour l'amélioration de la santé et la qualité de vie au travail dans la fonction publique.
D'ores et déjà, des organisations syndicales ont réagi. Avant la remise du rapport, la CFE-CGC avait ouvert le bal en signalant par communiqué être "favorable à la mise en synergie des institutions et organismes en santé au travail, en prévention des risques professionnels et amélioration des conditions de travail". La confédération FO a attendu la remise du rapport pour émettre quelques doutes sur "une simplification à l'extrême du système". Force ouvrière refuse que "la prévention des risques professionnels soit abordée uniquement comme un coût et que la simplification du système ne serve qu'à respecter le dogme de la diminution de la dépense publique, au détriment de la santé et de la sécurité des travailleurs". FO semble surtout redouter une baisse des cotisations patronales accidents du travail et maladies professionnelles (ATMP). [Avec Hospimedia.fr]
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