Et de quatre. Une nouvelle procédure collégiale va être engagée par l'hôpital de Reims sur l'éventuel arrêt des soins de Vincent Lambert, a indiqué l'établissement.
Dans un courrier du 22 septembre, le CHU de Reims a indiqué à la famille de Vincent Lambert qu'une nouvelle procédure collégiale allait être engagée pour décider ou non de l'arrêt des soins. C'est la quatrième depuis 2013. Cette procédure sera enclenchée "à la demande de François Lambert", le neveu de Vincent Lambert, favorable à un arrêt des traitements, a ajouté le Dr Vincent Sanchez, sans préciser le calendrier et le protocole choisis pour réaliser de nouveaux examens. "Je ne pars pas défaitiste, mais je pense qu'il y a de fortes chances, vu l'attitude du CHU depuis deux ans, que ça n'aboutisse pas à quelque chose de concret, que ce soit encore des mots sur un bout de papier", a réagi François Lambert, neveu du patient qui se dit "favorable" toutefois à une reprise de ce processus. Le Conseil d'État avait laissé le champ libre à cette nouvelle étape en décidant, le 19 juillet, que la suspension de la procédure d'examen de l'interruption des traitements décidée en 2015 par la cheffe de service de l'unité de soin du centre hospitalier, Daniéla Simon, était "illégale". Avant cette procédure avortée, deux premiers protocoles de fin de vie avaient été entamés par le Dr Eric Kariger, puis suspendus, en 2013 et 2014. Une quatrième procédure collégiale est "un moyen sérieux et intellectuellement honnête de se parler : jusqu'à présent, malgré les apparences, il n'y a jamais le souci de parler en vérité" avec le CHU, a déclaré Me Jean Paillot, l'avocat des parents de Vincent Lambert, engagés dans une bataille juridique pour obtenir le transfert de leur fils vers un établissement spécialisé, et farouchement opposés à l'arrêt des soins. La perspective d'une nouvelle procédure intervient alors que des chercheurs de Lyon ont annoncé lundi que l'état de conscience d'un homme plongé dans un état végétatif depuis des années avait pu être augmenté grâce à une technique de stimulation nerveuse. Une première à laquelle François Lambert a rapidement réagi : "Si cela peut faire avancer la science, tant mieux. Mais c'est une expérimentation qui peut manquer d'humanité sans l'accord du patient. On ne peut pas l'imposer à quelqu'un qui ne l'aurait pas voulu. Et je sais que Vincent l'aurait refusée." De son côté, l'avocat des parents écrit dans une tribune publiée sur un site pro-life : "La proximité de ces dates est un signe. (…) Le CHU de Reims, où se trouve M. Vincent Lambert, est-il capable de reproduire sur ce patient le protocole réalisé à Lyon ? À défaut, ne faudrait-il pas transférer Vincent dans une unité capable de tenter un protocole similaire ? Pourquoi pas à Lyon ? Un patient n’a-t-il en effet pas droit aux meilleurs soins ? Pourquoi M. Vincent Lambert en serait-il privé ?". [Avec AFP et Leparisien.fr]
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