C’est une photographie à la Une du Daily Mirror qui choque et qui a pris une dimension politique, à deux jours des élections législatives anglaises. Un petit garçon de 4 ans, contraint d’attendre plusieurs heures couché par terre sur un manteau avant d’être examiné alors qu’il présentait les symptômes d’une pneumonie et venait d’être emmené par une ambulance. Une photo qui illustre, outre-Manche également, les difficultés d’un système public qui va de plus en plus mal.
Boris Johnson apologises after four-year-old boy had to sleep on hospital floorhttps://t.co/ugoDgTEsYK pic.twitter.com/XpiscyGSWr
— Mirror Politics (@MirrorPolitics) December 9, 2019
Le ministre de la Santé, Matt Hancok, a immédiatement réagi sur la BBC et s’est dit “horrifié” et a assuré vouloir “améliorer” la situation du service de santé [NHS, ndlr]. La mère de l’enfant, elle, dénonce le manque de financements des hôpitaux. “Je suis fâchée du manque de financement et du manque de lits parce qu'on laisse tomber nos enfants”, a-t-elle confié à la presse britannique. D’après les informations du tabloïd, le garçon aurait ensuite dû attendre cinq heures supplémentaires sur un brancard pour finalement le diagnostic suivant : une grippe et une angine. Après le sujet du Brexit, qui est au coeur de ces élections censées démêler la crise politique, le NHS est la deuxième préoccupation des électeurs. Cette question est vue comme le principal point fort du programme très à gauche des travaillistes, selon une étude de l'institut YouGov. Le candidat Jeremy Corbyn n’a d’ailleurs pas attendu pour enfoncer le parti des conservateurs. “Il a eu neuf ans (le nombre d’années au pouvoir des conservateurs) pour financer le NHS comme il se doit. Un enfant soigné par terre est une honte pour notre société”, a-t-il déclaré dans un discours. De son côté, le conservateur Boris Johnson, en tête dans les sondages, a déclaré sur la radio LBC “compatir beaucoup avec tous ceux qui ont eu une mauvaise expérience (avec le NHS)" et a présenté ses excuses, tout en réitérant sa promesse de campagne d'y investir massivement. [Avec AFP et BFMTV]
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