Séduite par les photos "avant"/"après" les opérations qui étaient publiées par ce chirurgien brésilien de 45 ans, Lilian Quezia Calixto, employée de banque, n'a pas hésité à parcourir plus de 2.000 kilomètres de Cuiaba à Rio de Janeiro pour passer sur le billard. Opérée dimanche dernier dans l'appartement de Denis Furtado, situé dans un quartier aisé de Rio, elle a eu un malaise et a dû être hospitalisée. Après quatre arrêts cardiaques, elle est décédée. Le célèbre chirugien, suivi par 650.000 personnes sur Instagram, est poursuivi pour homicide et association de malfaiteurs. Si sa petite-amie de 19 ans, qui faisait fonction d'assistante selon la presse, a été immédiatement arrêtée, l'auto-proclamé "Dr Popotin" ("Dr Bumbum" en portugais) n'a été rattrapé par la police qu'après 4 jours de cavale. Le médecin utilisait une technique controversée d'augmentation des fesses, avec l'injection de polyméthacrylate de méthyle (PPMA). Mais selon l'avocate du médecin, Naira Baldanza, la patiente "n'a présenté aucune complication" lors de l'intervention. "Toute conclusion sur la mort de Lilian et sur la responsabilité éventuelle de mon client (...) est prématurée", a-t-elle déclaré au site d'informations brésilien G1. L'affaire fait grand bruit dans le deuxième pays au monde, après les Etats-Unis, à pratiquer le plus de chirurgies esthétiques. La Société brésilienne de chirurgie esthétique (SBPC) a dénoncé une "intrusion de non-spécialistes qui a causé de plus en plus de cas fatals comme celui-ci". "On ne peut pas pratiquer de chirurgie esthétique dans un appartement. Beaucoup de gens vendent une illusion, une fantaisie, dépourvue de toute éthique, à des personnes fragiles attirées par de bas prix", a déclaré à l'AFP le président de la SBPC, Niveo Steffen. Selon lui, l'augmentation des fessiers par injection de bio-polymères, également appelée bioplastie, présente de nombreux risques et a causé la mort de dizaines de femmes en Amérique latine, notamment au Venezuela. [avec AFP]
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