Par voie de communiqué, l’Académie nationale de médecine, la Conférence des Doyens des facultés de médecine et les syndicats des médecins libéraux, ont fait part de leur solidarité envers les Ukrainiens et leurs soignants.
Le 24 février dernier, la Russie, par la voix de son président, Vladimir Poutine, a déclaré la guerre à sa voisine, l’Ukraine. Une déclaration de guerre qui laisse peu indifférents en France, et notamment parmi la communauté médicale.
L’Académie nationale de médecine, qui “déplore les conditions critiques dans lesquelles nos confrères sont contraints de prodiguer leurs soins aux blessés, aux sans-abris et aux personnes déplacées”, tient à assurer les médecins ukrainiens d’un “soutien inconditionnel”, tout en saluant “leur courage”. Elle fait savoir qu’elle “mettra en œuvre tous les moyens lui permettant d’assister les médecins et les soignants ukrainiens dans leurs missions”.
De son côté, la Conférence des Doyens des facultés de médecine adresse ses “meilleures pensées” aux “professionnels de santé qui sont aux côtés des populations meurtries et blessées”. “Nous nous tenons à la disposition des équipes soignantes locales et des autorités pour soutenir les initiatives coordonnées d’assistance sanitaire”, déclare-t-elle.
La Conférence des Doyens de médecine “exprime son soutien à l’égard des étudiantes, des étudiants, des collègues enseignants et chercheurs et des personnels de facultés de médecine et de santé du pays”, écrit-elle. Elle souligne qu’elle est à l’écoute des étudiants en mobilité internationale en Ukraine et en Russie : “Celles et ceux placés dans cette situation ont été identifiés par leurs administrations universitaires et consulaires. Des réponses leur seront apportées au cas par cas [...].”
L'UFML suspend sa grève
Les syndicats de médecins (CSMF ; Avenir Spé - Le Bloc ; FMF : MG France ; SML ; UFML), quant à eux, affirment, dans un communiqué commun “leur solidarité aux soignants ukrainiens qui exercent leur métier dans des conditions terriblement difficiles en ces temps de guerre”. “Très émus” par la situation, ils “appellent les belligérants à respecter l’ensemble des soignants ainsi que les structures hospitalières”.
“Les médecins français se déclarent prêts à apporter leurs soins gratuitement aux réfugiés ukrainiens et à leurs familles, font-ils savoir. Dès que les conditions de transport le permettront [...], il se mobiliseront pour collecter et apporter médicaments et matériel médical en soutien aux populations ukrainiennes sur le territoire ukrainien”. Ils appellent enfin “à l’arrêt immédiat du conflit armé, pour laisser place à la diplomatie”.
L'UFML-S a par ailleurs pris la décision "responsable" de suspendre son mouvement de grève progressif. "L'heure n’est pas au combat syndical, car un combat bien plus meurtrier nous appelle à la solidarité, à croire en une humanité meilleure, à l’entraide et au soutien d’un pays et d’une population agressée", explique le syndicat du Dr Jérôme Marty dans un autre communiqué. La grève du 10 mars n'aura ainsi pas lieu. "Priorité sera donnée à la solidarité."
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