Une centaine de personnes ont manifesté mercredi après-midi devant l'Agence régionale de santé (ARS) à Montpellier pour réclamer la réouverture de la maternité de Decazeville (Aveyron), où une mère et son bébé était morts en octobre dernier.
Arrivés vers 14H00 à bord de deux cars, ces manifestants, parmi lesquels des représentants CGT, des employés de la maternité et des élus, ont été reçus par la directrice de l'ARS Monique Cavalier vers 19H00. Ils avaient auparavant refusé le rendez-vous avec le chef de cabinet qui leur avait été proposé, a expliqué à l'AFP Pascal Mazet, de la CGT Santé. "Nous sommes à l'écoute de la population concernant le bassin de santé de Decazeville", avait initialement déclaré à l'AFP l'ARS en annonçant qu'une délégation des manifestants serait reçue. "Les conditions sont réunies pour une réouverture de la maternité, c'est ce que nous voulons", assurait de son côté M. Mazet "Nous n'avons pas réellement obtenu d'avancée", a-t-il souligné auprès de l'AFP à l'issue de la rencontre. "Mais le point positif c'est que le gynécologue recruté était présent, maintenant l'urgence est le recrutement d'un pédiatre". Plusieurs élus figuraient parmi la délégation, notamment François Marty, maire (DVD) de Decazeville et la députée PS Marie-Lou Marcel. Les deux cars de manifestants ont quitté Montpellier dans la soirée pour reprendre la direction de l'Aveyron. En décembre, l'ARS avait estimé que des "dysfonctionnements" et le "non-respect d'exigences réglementaires" engendraient des "risques graves pour la sécurité des activités obstétricales" à la maternité de Decazeville (Aveyron), où étaient morts en octobre une mère et son enfant. Elle avait prolongé de six mois la suspension partielle de l'activité obstétricale de cet établissement. Le parquet de Rodez a ouvert mi-octobre une information judiciaire après les deux décès lors d'un accouchement dans la nuit du 5 au 6 octobre. Située dans un ancien bassin minier à environ 35 km au nord-ouest de Rodez, la maternité de Decazeville (6.000 habitants) est un emblème de la lutte contre les déserts médicaux : elle a été menacée de fermeture à plusieurs reprises depuis près de vingt ans. [Avec l'AFP]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus