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"Quand je pense aux gestes que je faisais à cette époque..." : Michel Cymes nous raconte son stage le plus marquant

Cet été, Egora publie vos témoignages de stages marquants. Ceux qui ont joué un rôle clé sur le médecin que vous êtes devenu, ou au contraire votre pire expérience. C'est le très médiatique Dr Michel Cymes qui ouvre le bal. Il revient sur son stage en neurochirurgie pédiatrique à l’hôpital Necker alors qu'il était un carabin en troisième année.

08/08/2024 Par Justine Maurel
Témoignage
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"Ça n’a pas eu une influence sur le choix de ma spécialité, mais c’était mon premier stage en troisième année de médecine. Je suis allé en service de neurochirurgie pédiatrique à l’hôpital Necker, c’est violent pour un jeune qui fait son premier stage, très violent. C’est un stage pendant lequel je faisais ce que l’on appelle des ponctions ventriculaires, c’est-à-dire des enfants qui avaient une hydrocéphalie, qui avaient trop de liquide céphalorachidien dans le cerveau, et on ponctionnait directement à travers le crâne. Quand je pense aux gestes que je faisais à cette époque-là, il n’y avait pas EMLA, il n’y avait pas d’anesthésiques locaux, j’en ai encore des frissons.

C’est un stage qui m’a énormément marqué parce que d’abord, vous voyez beaucoup d’enfants avec des tumeurs du cerveau qui, malheureusement, pour beaucoup vont décéder. Et je crois qu’il y a un enfant qui m’a beaucoup marqué et qui fait qu’aujourd’hui, je suis un acharné de la promotion pour le vaccin en général. C’est un enfant qui est mort d’une encéphalite liée à la rougeole. A l’époque, je crois qu’il n’y avait pas le vaccin de la rougeole, et quand je pense qu’aujourd’hui il y a des gens qui sont antivax et qui pensent qu’il ne faut pas vacciner, ni contre la rougeole, ni contre les méningites parce que ça donnerait des effets secondaires, et que je vois encore ce gamin mourir d’une rougeole, je me dis qu’il y a des convictions qu’il faut défendre, des missions. Et j’ai beau me faire basher par les antivax, les complotistes et tout ce que vous voulez, beh je m’en fous parce que je vais continuer à me battre pour la promotion de la vaccination. 

Après cela, j’ai voulu faire de la neurochirurgie parce que le cerveau me passionnait. Puis j’ai choisi autre chose. Je m’ennuie vite, alors j’ai choisi la spécialité où il y avait trois spécialités en une – nez, gorge, oreille - et comme ça je m’ennuyais moins !"

 

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6 débatteurs en ligne6 en ligne
Photo de profil de Lagneau Marion
290 points
Débatteur Renommé
Gastro-entérologie et hépatologie
il y a 4 mois
A Necker moi aussi, il y avait en pédiatrie un petit ange d'une dizaine d'années, magnifique, paisible, qui dormait, n'avait plus de vie de relation, car son cerveau avait été fusillé aussi par la rou
Photo de profil de Roland Le Gall
13 points
Médecine générale
il y a 4 mois
J'ai commencé médecine en 1965, je crois bien que le vaccin contre la rougeole existait déjà.....Mon 1er enfant, né en 69, avait été vacciné...
Photo de profil de Bernard Leve
4,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 4 mois
Cymes, Ruquier, Drucker, Hanouna, Bern... Ras la casquette de ces envahisseurs des médias !
 
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